La campagne électorale qu’elle soit présidentielle, législative et autres ; constituent des périodes où les candidats ont besoin d’appuis matériels, financiers ou simplement humains. Même ceux qui sont censés se suffire à eux-mêmes ont besoin d’un soutien quel qu’il soit. Cette réalité pousse malheureusement des entourages des candidats à en faire une aubaine. Ainsi, s’ouvre le bal des opportunistes et autres rançonneurs dont les agissements sont de nature à nuire à la crédibilité de la personne au nom de laquelle ils prétendent agir.

Chabane Maiga, l’un des plus proches collaborateurs du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita n’a pas laissé bonne presse auprès d’une certaine opinion publique ces temps-ci. Il est l’un des plus proches collaborateurs d’IBK qui l’a côtoyé de la Primature à ses moments difficiles, surtout après sa démission de son poste de Premier ministre en 2000, durant sa présidence de l’Assemblée nationale à nos jours. IBK fidèle dans ses relations humaines l’a toujours gardé avec lui. Chabane est considéré comme l’homme à tout faire du chef de l’Etat et d’aucuns disent que leurs liens ne sont pas que professionnels, mais aussi familiaux.

Selon des indiscrétions, la campagne présidentielle a été l’occasion pour ce très fidèle au chef de l’Etat de s’adonner à des pratiques qui n’honorent pas sa personne et son statut encore moins IBK dont il ternit fortuitement l’image. La stratégie mise en branle par lui consiste à démarcher des opérateurs économiques fortunés de la place pour une prétendue contribution au budget de campagne de son chef.

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Gare à sa cible qui refuse de mettre la main à la poche. Celle-ci est vilipendée auprès d’IBK ou étiquetée comme étant le soutien de tel ou tel rival ou qu’elle est tout simplement contre sa réélection. Des accusations qui font peser toutes sortes de discrédits sur la cible en question.

Toute personne avertie sait qu’IBK n’est demandeur en rien d’un tel soutien financier jusqu’à en mendier. Il ne vient que de la cupidité de son seul initiateur. Puisque nous sommes dans une société de « complexés et d’ignorants », certains par peur ou croyant qu’ils seront dans les bonnes grâces du pouvoir n’hésitent pas à mettre rubis sur ongle.

Malgré la conjoncture ambiante, les trois semaines de campagne au premier tour ont été d’intenses moments de démesures dans les manifestations, dépenses excessives d’argent visant à se payer des voix. Même si les 24 candidats n’étaient pas logés à la même enseigne, il va sans dire que les plus nantis surtout le président sortant IBK et son challenger Soumaïla Cissé ont cassé leurs tirelires. La présidentielle 2018 au Mali n’a donc pas échappé à la règle des rançonneurs.

Nous y reviendrons avec plus de détails.

H.Koné

30minutes.net

13 aout 2018

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