Depuis mai 2017, la chenille légionnaire (un insecte qui cause trop de dégâts au maïs) a été détectée au Mali. Pour lutter contre cet insecte, le Ministère de l’Agriculture à travers l’Office des Produits Vétérinaires (OPV), a élaboré un plan d’actions robuste à court et long terme.

 

En effet, de son nom scientifique, ‘’Spodopterafrugiperda’’, la chenille légionnaire fait référence aux ailes des papillons adultes. Plusieurs caractéristiques de cet insecte en font une espèce particulièrement difficile à contrôler : en plus de leur impressionnante endurance de vol, les femelles adultes sont extrêmement fertiles, avec plus de 1000 œufs pondus durant leur vie.

Selon le chef de la Division Surveillance, Traitement et Intervention de l’OPV, M. Alidou Mohomoudou, la chenille légionnaire faite énormément de dégâts. Elle attaque plus de 80 espèces végétales, mais elle a une préférence pour le maïs. Ainsi, au cours de la campagne agricole 2017-2018, 1507 hectares de maïs ont été traités.

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« La lutte contre cette chenille continue. Mais les moyens dont on dispose sont insuffisants pour venir à bout de ce combat. C’est pourquoi, l’Office de Protection des Végétaux a fait un plan d’actions de riposte contre cette chenille. Ce plan d’actions a été transmis au Ministère de l’Agriculture qui a mis en place une équipe technique plus large autour de l’OPV pour que les préoccupations de chacun puissent être prises en compte », a-t-il expliqué.

Pour lui, le plan d’actions a été fait en moyen et court terme pour une valeur d’environ 6 milliards FCFA. Tous les aspects sont pris en compte à savoir l’information, la sensibilisation et la formation des acteurs.

« Avec l’installation de la campagne agricole 2018-2019, on a laissé le plan d’actions à long terme au profit de celui à court terme. On a revu nos ambitions à la baisse pour permettre d’aller plus vite. Ce plan d’actions a été évalué à 2 milliards FCFA », précise M. Alidou Mohomoudou.

Dans le cadre de la lutte contre ce fléau, le gouvernement a mis 300 millions FCFA à la disposition de l’OPV dont 256 millions FCFA ont été injectés dans des produits biologiques très efficaces contre cette chenille. Le reste de cette somme a été investi dans l’achat des matériels de pulvérisation.

« A la date d’aujourd’hui, on est en train de gérer cette chenille à travers la formation, l’information et la sensibilisation des producteurs, des agents d’appui conseil, des élus locaux pour que chacun à son niveau puisse être à mesure de gérer cette chenille par la méthode de la surveillance des champs »,  ajouté le chef de la Division Surveillance et Traitement de l’OPV. Qui précise que le premier moyen de lutte contre la chenille légionnaire est la surveillance des champs pour détecter à temps, la présence de l’insecte.

« Quand on le détecte tard, les dégâts seront énormes. C’est pourquoi, au début de cette campagne, l’OPV en collaboration avec le PACAM, a organisé des ateliers de formation et de sensibilisation des acteurs dans 10 cercles dont 7 cercles dans la région de Sikasso », a-t-il fait savoir.

« Pour mutualiser nos efforts, le ministre de l’Agriculture a écrit à tous les Offices et Agences de Développement pour leur dire de prendre les dispositions pour former et informer leurs producteurs sur la menace de cet insecte nuisible », poursuit M. Mohomoudou.  Selon qui, la lutte contre cette chenille légionnaire ne se gagne pas avec l’utilisation des pesticides. C’est pourquoi, l’OPV dispose de toute une panoplie de méthodes de lutte qui consiste d’abord à surveiller le champ, à suivre et appliquer les enseignements techniques par rapport à la culture du maïs.

Adama DAO   

Le Tjikan du 14 août 2018 

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