Les liens de mariages comme vecteur de paix et de cohésion sociale : c’est la proposition d’Abdoulaye Cissé, de père peul et de mère dogon. Il estime que les populations ont intérêt à préserver leurs liens d’unité et de fraternité afin de promouvoir la paix, l’entente et la quiétude entre les communautés.
Spécialiste en communication politique, Abdoulaye Cissé est un jeune Peul. Il est militant de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), un parti politique présidé par Housseini A. Guindo. Selon lui, les ethnies (dogon et peule) ont toujours vécu en parfaite harmonie.
« Nous sommes les mêmes. Ne laissons pas la haine nous diviser ! Gardons notre fraternité d’antan, vivons dans la paix et retrouvons ensemble cette cohésion sociale qui régnait depuis le temps de nos aïeux ! », plaide-t-il.
Métis, il appelle ses semblables à se liguer contre le phénomène afin de détruire les germes de la haine. « Organisons-nous ! Restons souder et laissons place au dialogue ! Ensemble, nous pouvons vaincre cette crise ».
Né le 11 juin 1985 à Bandiagara, Abdoulaye Cissé a fait ses études primaires et secondaires dans cette ville historique du Mali. Il est passé par l’école fondamentale Mamadou Tolo de Bandiagara, puis la Mission catholique et le public de la même ville.
Après le bac, il poursuit son cursus à la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (Flash) de Bamako où il sort nanti d’une maîtrise en sciences de l’éducation. Il se perfectionne ensuite en psychologie scolaire, en éducation comparée, en survie de l’enfant, etc. Obsédé par la communication, il se spécialise en stratégie de communication politique, toujours avec le soutien de ses oncles dogons.
« C’est cela notre culture. Nous sommes aidés et soutenus par nos oncles. Et moi je suis Peul, mais j’ai des parents dogons. J’en suis fier », clame-t-il.
Hamissa Konaté
Le Focus du 4 février 2019