Selon le secrétaire général de l’UNTM, des cas de menace et intimidation ont été signalés dans certains services et sociétés. Des enquêtes sont en cours pour vérifier l’information avant d’engager une procédure contre les auteurs de ces pressions contraires à la loi, dixit Yacouba Katilé.
L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) observe depuis le mercredi dernier, une grève de 72 h pour réclamer l’amélioration des conditions des travailleurs. Si le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali se vante d’avoir réussi à mobiliser ses militants pour la grève, certains syndicalistes font souvent l’objet de pressions dans leurs services respectifs contrairement au droit de grève reconnu par la loi.
Selon le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, le mot d’ordre est globalement respecté dans l’ensemble à Bamako et dans les régions du pays. Par contre, il a déploré des cas de pressions venant de la hiérarchie au niveau de certains services, notamment la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) et la société pétrolière Shell.
« Nous avons été informés des cas de menace et intimidation à l’endroit des travailleurs qui observent la grève. Nous avons immédiatement dépêché des gens pour vérifier l’information. Si elle s’avère, nous allons engager des procédures contre les auteurs, car le droit de grève est reconnu et nul ne doit faire obstruction à cette volonté », promet M. Katilé.
Dans ces deux services cités, les directions sont indexées de faire pressions sur les travailleurs, voire menacer les grévistes de licenciement.
Pour Katilé, les grévistes concernés par cette affaire peuvent compter sur la centrale syndicale qui ne ménagera aucun effort pour satisfaire leurs doléances.
Y. Doumbia
L’Indicateur du Renouveau du 11 janvier 2019