Depuis la fin de la guerre de la Libye en 2011, certains états africains luttent contre la présence des terroristes qui prennent en otage les populations surtout dans les zones frontalières paralysant leurs activités culturelles, socioéducatives et économiques.

Face à la léthargie du G5 Sahel et de la Force d’intervention Conjointe Multinationale, certains états mènent seuls des actions sur le terrain pour lutter contre les terroristes qui traversent les frontières sans trop de difficulté, profitant de la liberté de circulation des personnes et des biens dans l’espace UEMOA.

C’est ainsi qu’au Burkina Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré a déclaré, le lundi 31 décembre, l’état d’urgence dans six régions du pays au cours d’un conseil extraordinaire des ministres, en vue de lutter contre le terrorisme. Quelques semaines plus tôt, il avait appelé à une solidarité contre le terrorisme dans son  discours radiotélévisé à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso, en réaction à des attaques qui ont causées en 2008 la fermeture de centaines d’écoles fréquentées par près d’un demi-million d’élèves.

Au Niger, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont tué plus de 200 terroristes dans la région de Diffa, précisément le long de la rivière Komadougou et sur les iles du Lac Tchad. Cela est le fruit d’une opération de ratissage conduite le 28 décembre 2018 par les FDS, ponctuée par des frappes aériennes appuyées par des troupes au sol. Deux jours plus tard, l’armée nigérienne et la force française Barkhane ont tué une quinzaine de jihadistes dans l’ouest du Niger à la frontière avec le Mali, ont annoncé le ministère nigérien de la Défense et l’état-major des armées françaises.

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En Egypte, les forces de sécurité égyptiennes ont mené le samedi 29 décembre plusieurs raids et tué 40 terroristes, a annoncé le ministère de l’Intérieur au lendemain de l’attaque aux abords des pyramides de Gizeh.

Malgré sa volonté d’en découdre avec les terroristes, la majeure partie des états est confrontée à un problème de logistiques et de moyens financiers. Après plusieurs appels à l’aide de la communauté internationale sans trop de succès, ces états se limitent à des opérations sporadiques en réaction à des attaques spontanées des terroristes en lieu et place d’une stratégie de défense proactive globale touchant les secteurs névralgiques de l’économie régionale, unique voie de salut pour venir à bout de ce phénomène, selon la majorité des experts interrogés par OICMA. L’espoir est cependant permis avec la reprise des opérations du G5 sahel prévue au début de cette année 2019.

Bradi

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