L’insécurité et les manœuvres d’intimidation orchestrées par des groupes armés contre des enseignants ont contraint 715 écoles du centre et du nord du pays à fermer ; elles accueillaient plus de 214 000 élèves.
Les régions touchées par la crise sont celles de Gao, Kidal, Ségou, Mopti et Tombouctou. En février, 440 écoles ont fermé rien que dans la région de Mopti. Ces mesures sont la conséquence de l’insécurité et des manœuvres d’intimidation entreprises par des groupes armés contre des enseignants, mais aussi d’une présence trop faible de l’État.
Aux enquêteurs d’Amnesty International, un directeur d’école a déclaré « Six membres d’un groupe armé sont arrivés à pied au village et ont demandé à mon adjoint où j’étais. Ils sont ensuite allés à l’école pour saccager mon bureau, mes livres et tout mon matériel pédagogique. Avant de partir, ils ont dit qu’ils ne voulaient pas d’école ni d’enseignants dans le village. Nous avons rassemblé toutes nos affaires et sommes partis, puisqu’il n’y a pas d’école. »
L’Indicateur du renouveau du 06 avril 2018
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