A moins de deux semaines des fêtes de fin d’année, les velléités de festivités semblent plombées par le marasme économique que connait le pays. Ce n’est pas le grand engouement. 

Les fêtes de fin d’année (Noël et Saint-Sylvestre) sont des fêtes annuelles célébrées au seuil du nouvel an. Pour l’occasion, la ville de Bamako change de look. Les monuments sont nettoyés, voire repeints, les jeux de lumière illuminent et embellissent la capitale. La nuit de passage, on se croit même à Las Vegas, Los Angeles, Hongkong ou Sydney.

A l’image des années précédentes, la crise sécuritaire et économique qui frappe le Mali s’invite aussi dans ces fêtes de fin d’année. Beaucoup se demandent comment faire pour les célébrer avec la famille ? Pour les célébrations de la fête de Noël qui consacre la naissance de Jésus-Christ, certains chefs de familles chrétiennes ne savent plus où mettre la tête à cause des difficultés économiques.

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« Depuis trois ans, je n’arrive plus à acheter un porc pour la famille à cause de la situation économique que traverse le Mali. Pour cette année, c’est pire. Je ne sais même pas quoi faire. Les enfants ont commencé à réclamer les habits de fête », a témoigné Pierre Dembélé, un chef de famille.

S’agissant de la fête communément appelée « 31 décembre » ou Saint-Sylvestre, elle consiste à fêter l’arrivée du nouvel an, jusqu’à des heures tardives. A cette fête, la volaille notamment le poulet est très prisé. Après quelques tours dans les différents marchés de la capitale surtout chez les vendeurs de volailles, le constat est que le marché est bien approvisionné, mais les clients viennent au compte-goutte.

En raison de l’inflation généralisée, la hausse des prix a eu des répercussions sur quasiment tous les produits. L’aliment pour volaille et par ricochet la volaille elle-même. A Magnambougou, la montée des prix est inégalée. Un petit poulet d’environ un kilo est vendu entre 5000 et 6000 F CFA. Et cette situation inquiète déjà les vendeurs de volailles qui se demandent si cette année le marché sera fructueux.

« Pour cette année, on s’en remet à Dieu car ça ne va pas du tout. Les prix en gros ont considérablement augmenté. Donc cela nous oblige aussi à augmenter le prix détaillant pour avoir des bénéfices », a fait savoir Lassana, un vendeur de volaille. A noter aussi qu’il y a des clients qui attendent la dernière minute pour acheter. Mais pour l’instant, le marché de la volaille est très timide.

Dossier Mali Tribune du 22 Décembre 2023

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