A Kidal le gouverneur de la région, Mohamed AG Ichrach avait menacé de suspendre les salaires des enseignants fin octobre si ces derniers persistent à ne pas dispenser les cours aux élèves.  En retour, les enseignants posent une batterie de  conditions pour reprendre le chemin des classes.

L’annonce du gouverneur de suspendre les salaires des enseignants a suscitée beaucoup de réactions du côté de ceux de la localité. Et dès lors, dans le nord du Mali, le collectif des syndicats de l’éducation, pose au moins cinq conditions pour retourner donner les cours. Fin octobre, le gouverneur de cette région avait posé un ultimatum aux enseignants. « Nous n’avons ni abandonné nos postes,ni refusé d’y retourner », précisent toute suite les enseignants. Mais ils posent des conditions. La première est le retour des forces armées maliennes et de »toute l’administration » dans cette région qui n’est pas encore entièrement sous le contrôle de Bamako. Et les souvenirs de la visite de l’ancien Premier ministre Moussa Mara en 2014 sont encore vivaces. Six fonctionnaires de l’Etat ont été alors tués lors de violents affrontements.Autres conditions posées, le paiement préalable des primes d’installation et de transport. En plus de l’indemnisation de tous les enseignants qui étaient à Kidal au moment de l’éclatement de la crise sécuritaire en 2012. Un dernier point également pécuniaire, pour retourner à Kidal, le collectif des enseignants veut des primes de logement, de zone et de risque. Une somme qui pourrait s’élever à plus de 400 000 FCFA par enseignant. Au total, ils sont environ 460 pour toute la région. Le gouverneur de région, Mohamed AG Ichrach,avait menacé fin octobre de suspendre le salaire des enseignants qui refusent de regagner leur poste. Pour le moment, dans de nombreux établissements, ce sont des jeunes volontaires qui assurent les cours dans les écoles. Et ils n’ont pas toujours le niveau requis.

Notons que les enseignants se rassembleront dans les prochains jours pour protester contre le refus des autorités de satisfaire leurs revendications. En clair, ils menacent d’une grève générale si leurs doléances ne seront pas prises en compte.

pub

A.D avec MIKADO FM

L’Indicateur du renouveau du 16 novembre 2018

pub

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaires s'il vous plaît
Votre Nom s'il vous plaît