Après la médiation du Réseau des Communicateurs Traditionnels RECOTRADE dans l’affaire opposant M. Mamadou Sinsy COULIBALY a M. Nouhoum TAPILY, la Plateforme de lutte Contre la Corruption au Mali (PCC) était face à la presse, le jeudi 09 mai 2019 au Conseil National du Patronat Malien pour réaffirmer son engagement à cette lutte, qu’elle entend mener, jusqu’au bout.

En effet, selon Lassana Mody SISSOKO et Sidi COULIBALY, tous deux membres de la Plateforme, la médiation du RECOTRADE n’avait pas pour objectif de sursoir à la lutte qui s’organise contre la corruption, mais plutôt le retrait de la plainte de Nouhoum TAPILY contre Mamadou Sinsy COULIBALY. De préciser que la PCC est composée d’associations de jeunes, de femmes ainsi que des organisations et réseaux de la société civile, ayant un seul objectif, c’est-à-dire « stopper la corruption sous toutes ses formes au Mali pour son émergence durable.».  

Pour le Pr Clément Dembélé, Président de ladite Plateforme, la Presse aura à jouer un rôle prépondérant dans la lutte contre la corruption au Mali. Abordant le thème de la conférence, il a témoigné que la corruption est un sérieux fléau qui gangrène le Mali. ‘’C’est pourquoi, notre plateforme vise à stopper vaille que vaille les pratiques malpropres au sommet de l’État, pour endiguer la pauvreté au Mali’’, a-t-il laissé entendre. À en croire le Président Dembélé, le Mali n’est pas un pays pauvre, mais c’est le partage des ressources qui n’est pas fait équitablement. Au dire de Clément Dembélé, la corruption est la racine du mal au Mali, il a évoqué qu’elle est à la base : du chômage, la famine, le terrorisme, l’immigration clandestine, l’insécurité etc…

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Estimant le nombre de milliards détournés au Mali chaque année, il a informé que, selon les rapports des organisations de lutte contre la corruption dont : la Fondation Frederick Ebert ; Afro baromètre ; la Banque mondiale ; l’Union Européenne ; le Réseau des Investisseurs Allemands et le Bureau du Vérificateur General du Mali, ce sont 250 milliards de franc CFA, qui  sont détournés. ‘’Ne reculons jamais face aux différentes intimations des corrupteurs qui essayent de nous paralyser à chaque fois que nous entamons une étape dans la lutte contre la corruption. Je  rassure les camarades de la PCC que même si je mourrais aujourd’hui, que cette lutte continuera avec d’autres personnes plus engagées que moi’’, a-t-il mentionné.  

Il a averti que si rien n’est fait contre la corruption d’ici 25 ans,  beaucoup d’entreprises iront en faillite et que tous les fléaux suscités se développeront dans le pays. Par contre, il a rassuré qu’avec la fin de la corruption, que le Mali n’aura plus besoin d’aide publique au développement venant de nulle part, car la pauvreté au Mali n’est pas une fatalité mais seulement le mauvais partage des ressources de l’Etat dû à la corruption. 

Intervention de Mamadou Sinsy Coulibaly, Président du CNPM

À en croire le Président du CNPM, la lutte contre la corruption n’a même pas commencé au Mali, la plateforme s’organise pour débuter valablement cette lutte et ne reculera face à rien: ni le poids de la société (médiations sociétales), ni rien au monde ne me fera trahir cette lutte que nous avons initié depuis 1991, dira M. Mamadou Sinsy Coulibaly. D’ajouter que le Mali était auparavant un grand pays, mais qu’il est devenu de plus en plus un petit pays à cause du comportement de certains cadres irresponsables.

Par ailleurs il a prononcé que l’État ne peut pas se faire sans les impôts. Raison pour laquelle, il a exhorté chaque Malien à payer ses impôts, pour qu’en retour, ils puissent aller demander à l’État, ce qu’il a fait de ses impôts.

Dognoume DIARRA

DEPART DE NANGO DEMBÉLÉ DE L’AGRICULTURE : Les cotonculteurs sont inquiets

Le Jeudi 09 mai 2019, le collectif des cotonculteurs du Mali, était face à la presse, à la  Maison des Jeunes de Bamako. Il tenait à manifester leur désarroi face au départ de Dr NANGO Dembélé du gouvernement. Selon eux, plusieurs défis du monde agricole étaient déjà en phase d’être relevés grâce au professionnalisme de Dr Nango Dembélé.

Pour la circonstance, les paysans réunis en collectif, sont venus de Koutiala, Kita et Sikasso. Ils ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dire qu’ils ne sont pas contents du départ de Nango Dembélé du département stratégique qui est l’agriculture. La seule question qu’ils se posent est de savoir, s’ils pourront avoir un autre ministre de l’agriculture digne de ce nom pour combler les attentes du monde agricole comme l’a fait Nango. Selon eux, Nango était l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. ‘’Je suis fils de paysan et les préoccupations des paysans sont les miennes’’, avait-t-il coutume de dire et cela se traduisait également dans son comportement. ‘’C’est pourquoi il ne se lassait jamais de nous prodiguer des conseils lors de ses différents passages sur le terrain’’, disent-ils.

Selon M. Souleymane Mallé, cotonculteur, chef de village de Ntarla/Koutiala, c’est avec consternation qu’ils ont appris le départ de Nango. ‘’Le monde rural ne pouvait pas avoir mieux que Nango, tant il prenait en compte nos préoccupations. S’il y a encore une possibilité de nous le rendre, que le Président IBK s’en charge pour le grand bonheur de tous’’, a-t-il fait savoir.

M. Karamoko DEMBÉLÉ, de Leleni/Koutiala et M. Yacouba KONÉ, de Wayerma/Sikasso, vont également abonder dans le même sens. Pour eux, plus qu’un ministre de l’Agriculture, Nango était un vrai paysan au service des paysans maliens. ‘’Il partait jusque dans les champs rencontrer les jeunes, vieux et femmes agriculteurs afin de s’enquérir de leurs problèmes et donnait des conseils de bon agronome aguerri. Aussi, depuis 2009 on parlait de 10 millions de tonnes de céréales sèches, c’est seulement en 2018-2019 sous NANGO que le Mali est parvenu à réaliser ce rêve de 2009’’, dira-t-il.

Sans risque de se tromper il s’avère pertinent que le nouveau Ministre Baba Moulaye HAIDARA a du pain sur la planche face aux indignations du collectif des cotonculteurs qui prouvent à suffisance que lui et son Secrétaire d’Etat Aménagiste Adama Sangaré, ont des grands défis à relever.    

Wait and see

Dognoume DIARRA

Le Confident du 21 mai 2019

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