Le Salon international de l’artisanat du Mali (Siama) a ouvert ses portes au Parc des expositions de Bamako. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a lancé cette deuxième édition jeudi dans l’après-midi sous le thème : “L’accès des artisans aux marchés publics, facteur de développement du secteur de l’artisanat et de réduction de la pauvreté”.
Plus de 200 stands sont ménagés pour cette deuxième édition du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama) et sont ouverts jusqu’au 21 novembre à l’artisanat de production, de la transformation, les services et d’art.
Le Mali met à profit cette édition pour impulser la créativité et l’innovation chez les jeunes artisans et encourager la consommation locale des produits artisanaux.
Il est prévu à cet effet, des cadres d’échanges et de réflexion entre artisans professionnels de la capitale et des différentes régions avec les autorités nationales et les partenaires techniques et financiers sur les voix et ses moyens pour le développement durable l’artisanat au Mali. Le secteur, selon les données du ministère de l’Artisanat et du Tourisme, présente plus de 46 % de la population active.
A côté du Mali, plusieurs pays de la sous-région ont répondu à l’appel du Sima 2019. Il s’agit du Niger, Togo, Guinée, l’Algérie, Burkina Faso, la Mauritanie. Le Sénégal est l’invité d’honneur de cette année.
A la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’Artisanat du Sénegal, Dam Diop, a remercié le Mali pour ce choix. Cette marque de confiance est un message fort, selon le ministre, à œuvrer ensemble pour pallier les défis qui se posent au secteur de l’artisanat en Afrique.
Pour la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Walet Intallou, l’un des défis du secteur de l’artisanat reste le respect des normes en vue de satisfaire les exigences de la clientèle international et des consommateurs nationaux et la consommation des produits par les africains « en ce moment l’offre doit être renouveler régulièrement pour s’ouvrir vers le monde et faire face à la concurrence », lance-t-il.
Vu la maturité démontrés par les professionnels du secteur lors du première coup d’essai en 2017, Mme la ministre a informé que l’organisation de ce rendez-vous est désormais confié aux artisans eux-mêmes à travers l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali (APCMM). Le département viendra en appuie à ses dires.
En marge du Sima, selon le président de la commission, Mamadou Minkoro Traoré, il sera organisé par la fédération des organisations professionnelles d’artisans la journée de la femme artisanale, une occasion, dit-il, de montrer que tous les métiers dit masculin peut être également pratiqué par les femmes.
Kadiatou Mouyi Doumbia