La lenteur dans l’application de l ’accord pour la paix et la réconciliation nationale s’explique en grande partie par le manque d’argent. Comment rendre effectif un tel programme de réinsertion dont le nombre de bénéficiaires ne cesse de gonfler jour après jour ? L’on comprend aisément pourquoi il y a trop de bruit autour du processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).
En avril 2017, dans le cadre du financement du projet de réinsertion des ex-combattants, la Banque mondiale a accordé un don de 9 228 180 000 F CFA au gouvernement du Mali. Est-ce suffisant pour garantir l’effectivité du DDR ? Malgré l’annonce de ce financement, la construction des sites par d’autres partenaires, il est difficile de voir le début du DDR. Pour son volet insertion socio-économique des groupes armés, il est annoncé la somme de 50 millions de dollars (28,5 milliards de F CFA).
Pour seulement le guichet 11 qui est chargé de la distribution de kits, des uniformes civils seront payés, un poste radio récepteur, un trousseau de toilette et un pécule d’un montant de 119 700 F CFA seront remis à chaque ex-combattant.
Très imprégnée, la Minusma va-t-elle veiller à garantir la transparence dans la gestion de ces fonds ? Des inquiétudes et un climat de suspicion gagnent du terrain chaque jour entre les signataires. Comme pour corroborer que l’argent est le nerf de la guerre.
DAK
L’Indicateur du renouveau du 09 novembre 2018