Alors que l’on croyait que c’est la fin des relations entre les autorités du Burkina et les ex-rebelles du Nord-Mali, voilà une boutade du général Gilbert Diendéré à la barre, dans la matinée du vendredi 7 décembre 2018 en référence aux arguments d’un avocat qui faisait remarquer que ce n’est pas le RSP seul qui assurait la sécurité du pays : « Je n’ai pas souvenance qu’ils (les terroristes) ont attaqué et ont été repoussés par le RSP ».
Au contraire, continuera-t-il, c’est à Ouagadougou que les terroristes étaient accueillis « et on allait libérer des otages qui étaient dans leurs mains ». Comme toute réponse, le général a apporté une précision. »Ceux qui venaient ici, expliquera-t-il, n’étaient pas des jihadistes. Et aujourd’hui, ils sont toujours reçus à Kossyam. Si les jihadistes les gagnent,ils vont les bouffer ». Enfin, le général Diendéré a déclaré ceci : »Les jihadistes, je suis allé cinq fois là-bas pour sortir des otages.C’était dans un but humanitaire ».
Ce que l’on peut bien retenir de ses propos, les ex-rebelles -que certains burkinabés confondent avec les terroristes qui attaquent le pays- sont toujours accueillis au palais présidentiel et que la fin du deal n’est pas pour demain.
L’Indicateur du renouveau du 10 décembre 2018