A Para Djicoroni en Commune IV du district de Bamako, le Groupe scolaire Mamadou Lamine Diarra est inondé d’eaux stagnantes. La rentrée a été interrompue. Les enseignants ont déposé les craies jusqu’à ce que les eaux soient évacuées.

C’est l’un des plus grands établissements scolaires du district de Bamako. Avec six écoles fondamentales et quatre seconds cycles, le Groupe scolaire Mamadou Lamine Diarra comptait plus de 3 300 élèves l’année dernière. Non loin du fleuve Niger à Para Djicoroni, cet établissement public est submergé par les eaux de pluies. Les enseignants et leurs élèves ne peuvent pas accéder aux salles de classe sans mettre les pieds dans les eaux stagnantes.
« Les cours interrompus »
Le 1er octobre, la rentrée n’a été que de courte durée au Groupe scolaire Mamadou Lamine Diarra. A l’unanimité, les enseignants ont décidé, au cours d’une réunion, « d’observer un arrêt de travail jusqu’à ce que la cour soit évacuée », a informé Robert Sidy Békaye Kanouté, directeur de l’Ecole « A » du groupe scolaire Mamadou Lamine Diarra. Selon lui, la mairie, le ministère de l’Education nationale et le Centre d’animation pédagogique sont tous au courant de la situation. « Avant la rentrée, le ministre a envoyé le secrétaire général du département pour constater l’état de l’école », rappelle-t-il.

« Il faut tout casser… »
Pour faire face à la situation, des particuliers transportent des latérites dans la cour. Parmi eux, Hamady Sangaré, président de l’Association jeunesse alternance (AJA). Ses camions bennes étaient à douze voyages le vendredi pour un besoin de plus 30 voyages.
Mais, pour la mairie de la Commune IV il faudra complètement reconstruire l’école. Disposant d’un fond attribué par l’Etat pour l’entretien et la rénovation des écoles, la collectivité se dit « incompétente » pour venir à bout du problème du Groupe scolaire Mamadou Lamine Diarra.
« L’argent que nous recevons chaque semestre pour toutes les écoles de la Commune ne peut rien face à la situation du groupe scolaire Mamadou Lamine Diarra. Il faut tout casser et reconstruire. C’est la seule solution. Or, nous n’avons pas des ressources transférées qui nous permettent de construire une école », a souligné Modibo Kéita, maire adjoint chargé des questions éducatives. Pour lui, la solution à court terme c’est « de curer les caniveaux au tour de l’établissement pour dégager les eaux dans la cour. Nous ferons cela », a-t-il promis.
En attendant, l’enceinte de l’école profite aux enfants du quartier. Ils pêchent dans la cour. Ils étaient plus d’une dizaine le vendredi dernier à la pêche des fretins.
Maliki Diallo   

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L’Indicateur du renouveau du 08 octobre 2018 

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