« Le Sam ne se reconnait pas dans des pétitions à caractère politique en violation du devoir de réserve du magistrat telles celles exigeant la démission de quelques membres du gouvernement, lesquelles sortent du cadre des revendications syndicales et qui n’engagent que leurs auteurs », a déclaré le jeudi en point de presse le président de l’une des tendances du Syndicat autonome de la magistrature (Sam).

Face à la presse jeudi dernier à la Maison de la presse, le président de l’une des tendances du Syndicat autonome de la magistrature (Sam), Cheick Mohamed Chérif Koné, a répliqué aux attaques malveillantes pour des intentions inavouées contre le président de la Cour suprême, « la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire et administratif, en même temps plus haute juridiction des comptes ».

Et d’ajouter que son Syndicat ne se reconnait pas dans des pétitions « à caractère politique » « en violation du devoir de réserve du magistrat », « telles celles exigeant la démission de quelques membres du gouvernement, lesquelles sortent du cadre des revendications syndicales et qui n’engagent que leurs auteurs ». Et de préciser que le Sam et ses militants « se désolidarisent des chantages sur fond de délation dirigés contre un ministre du gouvernement dont la seule faute commise a été une saine et juste application de la loi, conformément au principe de l’égalité des citoyens ».

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Sur la réquisition, le magistrat Koné dira que le Sam prend acte du décret portant réquisition des magistrats, « en tant qu’acte réglementaire régulier en la forme et au fond », qui suspend juridiquement le droit de grève, suite à l’avis de la Cour suprême faisant ressortir le caractère illégal de la grève illimitée des magistrats, sans service minimum, déclenché le 25 juillet 2018.

M. Koné a expliqué que le recours du pouvoir exécutif à la réquisition des magistrats en tant que fonctionnaires de l’Etat au sens de l’article 77 du code pénal, « certes encore inédit » est « loin d’être une violation de la loi ou une quelconque forme d’atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire, lequel n’est pas incarné ou exercé par des syndicats de magistrats ».

Et d’ajouter que ce recours à la réquisition imposé à l’exécutif, « apparaît comme la traduction concrète du devoir incombant à celui-ci d’assumer les responsabilités qui sont les siennes dans la restauration de l’ordre public républicain ».

Pour lui, face à une volonté affichée de prendre en otage le fonctionnement du service public de la justice et des droits des citoyens, « la réquisition ne met point en cause le principe de la  séparation des pouvoirs ».

Le Focus du lundi 15 Octobre 2018

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