Face aux grèves à répétition des enseignants, les parents d’élèves commencent à taper du poing sur la table. La ville de Kayes a donné le ton hier au cours d’une marche pacifique pour interpeller les plus hautes autorités à résoudre rapidement cette crise qui n’a que trop duré.
Après une grève successive de 72 h et 120 h, le Collectif des syndicats de l’éducation du 15 octobre 2016 a entamé une nouvelle grève de 240 h, soit dix jours, le lundi dernier sur toute l’étendue du territoire. Faute de consensus entre le Collectif et le gouvernement qui n’ont pas trouvé un terrain d’entente autour des différentes revendications portant sur l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel enseignant.
A l’exception des écoles privées, tous les établissements publics au niveau primaire, fondamental et secondaire ont mis les clés sous le paillasson. Tous les syndicats de l’éducation réunis au sein du Collectif observent cette grève.
Dans nos précédentes parutions, nous mettions l’accent sur le rôle des parents d’élèves et l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) pour faire pression sur les plus hautes autorités à chercher des solutions pour une sortie de crise. Les parents d’élèves peuvent servir de relais pour mener une médiation entre les deux parties. Si l’AEEM reste toujours muette, les parents d’élèves ont compris que chaque jour qui passe est une grande perte pour leurs enfants. La ville de Kayes a donné mercredi le ton à travers une marche pacifique.
Selon le site d’information Kayesinfo, les marcheurs en colère ont interpelé les plus hautes autorités à trouver une solution rapide aux doléances des maîtres pour la reprise des cours dans les écoles publiques. Selon les marcheurs, les grèves incessantes des enseignants pénalisent leurs enfants.
Y. Doumbia
L’Indicateur du Renouveau du 24 janvier 2019