Les hémorroïdes sont normalement et constamment présentes chez tout individu dès la naissance. Ils proviennent d’une dilatation anormale des veines au niveau de l’anus et du rectum. Ce sont des affections bénignes mais souvent douloureuses et gênantes pour des patients qui en souffrent.

Les maladies hémorroïdaires sont des pathologies assez fréquentes de nos jours. Très fréquente, plusieurs facteurs sont à la base. Elles peuvent revêtir plusieurs tableaux cliniques : asymptomatique, elle n’est découverte que lors d’un examen systématique de la région péri-anale, sous la forme d’un paquet hémorroïdaire.

Selon Dr. Dé Ousmane Aoudi, Gastro-entérologue à la Polyclinique Pasteur, « tout le monde a les hémorroïdes. Ce sont des éléments anatomiques qui sont là qui permettent d’assurer la contenance des selles. Grâce aux hémorroïdes, les selles ne peuvent pas sortir librement ».

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L’anomalie survient dès lors qu’une personne commence à avoir des saignements et des douleurs. Dr. Dé explique l’hémorroïde. « Les hémorroïdes c’est comme des coussins ou oreillers, au fur et à mesure qu’on s’adosse dessus il y a les files au tour qui vont lâcher. Il y a un peu de coton qui va sortir de l’oreiller c’est ce qu’on appelle exactement les hémorroïdes en ce moment ça devient maladie ».

Ailleurs, elle peut être responsable d’une pesanteur, d’un prurit, d’une douleur plus ou moins sévère, d’une rectorragie, d’un prolapsus plus ou moins volumineux et plus ou moins réductible.

Les causes de la maladie ne sont que partiellement connues. Néanmoins, différents facteurs déclenchants ont été mis en avant : des troubles du transit intestinal, un travail assis prolongé, une alimentation épicée, une consommation importante de café, d’alcool, le surpoids, l’hérédité.

Aux dires du docteur « il y a des facteurs qui favorisent les hémorroïdes : des facteurs mécaniques genre des femmes enceintes par compression et il y a également certaines professions qui sont plus exposées par exemple les tailleurs, les chauffeurs et toutes les professions sédentaires ».

Les types de maladie hémorroïdaire

Il existe deux types de maladie hémorroïdaire : externe et interne. Les hémorroïdes internes sont une dilatation des vaisseaux sanguins à l’intérieur de l’anus et les hémorroïdes externes sont des vaisseaux sanguins du pourtour de l’anus. Selon le Dr. Dé, « dans le canal anal, il y a ce qu’on appelle la ligne tectiné qui sépare le canal anal. Donc tout ce qu’on voit comme paquet hémorroïdaire au-dessus de la ligne tectiné est appelé hémorroïde interne et en dessous c’est hémorroïde externe ». Quand les hémorroïdes internes sortent, cela s’appelle prolapsus hémorroïdaires.

La maladie hémorroïdaire et la grossesse

Durant le 3è trimestre de la grossesse,l’utérus, alors de taille importante, comprime les veines de l’abdomen. De plus, l’accouchement et le post-partum (période entre l’accouchement et le retour des règles) sont aussi propices à l’apparition de la maladie hémorroïdaire. Aux dires du Dr. Dé « les femmes enceintes ont tendance à présenter beaucoup plus d’hémorroïde ».

Le traitement de la maladie hémorroïdaire

Les règles hygiéno-diététiques et le traitement médical par voie locale ou générale sont indiqués dans tous les cas. Les traitements varient selon le type et la sévérité de la maladie hémorroïdaire.

Le traitement peut être classé à trois niveaux : la lutte permanente contre la constipation et les traitements médicamenteux qui consistent à administrer des veinotomiques aux patients pour essayer de soulager les maladies.

Alors l’autre type de traitement est le traitement instrumental qui peut se faire actuellement au Mali c’est-à-dire il faut ligaturer les hémorroïdes avec des élastiques ça se fait avec wa-andostopique c’est bien faisable maintenant au Mali. Le traitement instrumental, essentiellement par ligatures élastiques, injections sclérosantes ou photo-coagulation à infra-rouge, est de mise lorsque les symptômes deviennent invalidants et résistent au simple traitement médical. 

 La dernière partie du traitement est le traitement chirurgical qui existe actuellement  ici au Mali on fait très peu de traitement instrumental mais le traitement chirurgical c’est vraiment pour certains grades d’hémorroïde c’est-à-dire quand on arrive au grade trois et quatre seul les chirurgiens peuvent en ce moment prendre en charge le malade. D’après le docteur, « les hémorroïdes qui sont classés en grade, c’est des hémorroïdes qui sont extériorisés et ceux qui s’extériorisent quand il y a un effort pousser, le malade essaie de pousser alors et qu’on peut réduire manuellement ou pas ou ceux qui se réduisent de façon spontanée et après on a ceux qui ne se réduisent pas du tout c’est ce qui va donner une classification que nous utilisons pour poser les différents indications du traitement ». Aux dires du Dr. Dé, « il faut proposer la chirurgie  pour les cas compliqués chez les malades qui saignent sans arrêt ou des malades qui ont vraiment des gros paquets qui s’extériorisent avec une gêne là c’est la chirurgie qu’il faudra faire ». En gros, le chirurgien est sollicité en cas d’échec de tous les traitements précédents.

Le traitement de la maladie hémorroïdaire par la médecine traditionnelle

Malgré le nombre d’hôpitaux et le développement de la médecine moderne, le traitement traditionnel des hémorroïdes est toujours d’actualité. Ainsi, la maladie hémorroïdaire est soignée par des tradi-thérapeutes. Souvent, avec beaucoup de risques.

Ba Maïmouna Keïta est tradi-thérapeute à Daoudabougou. Sous son hangar, on la trouve assise au milieu de feuilles et des écorces d’arbres destinées à des traitements de différentes maladies. Elle accueille un bon nombre de personnes par jour qui viennent se faire soigner. Des adultes, des enfants et même des nouveaux nés. Elle affirme qu’elle reçoit en moyenne au moins 5 personnes par semaine, se plaignant des hémorroïdes. « C’est une maladie assez fréquente en Côte d’ivoire ». Elle utilise spécialement les racines de deux arbres pour ses traitements. D’après elle, si la personne souffre d’hémorroïde interne il lui suffit juste de mettre un peu de poudre dans de l’eau chaude ou dans sa nourriture. Si c’est de l’hémorroïde externe, la personne se servira d’un purgeoir pour ses traitements. Aux dires de la vieille femme, il est possible de suivre un traitement traditionnel tout en pratiquant la médecine moderne.

Les conséquences liées à cette maladie sont nombreuses. Le plus gros des conséquences c’est le saignement. Ça joue également sur le confort.

Elles apparaissent surtout à la trentaine et sont très rares chez l’enfant. Elles deviennent moins fréquentes après 60 ans.

Djénébou Kané

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