Mali Tribune : Que pensez-vous de Pau?
A. G. : Au début j’étais contre Pau, avant qu’on ait mis la forme. Quand Macron a mis la forme, en passant par les bonnes formalités d’invitation, je n’y vois aucun problème. Quand quelqu’un t’invite, on doit répondre.
Mali Tribune : Que devrait être le menu à Pau ?
A. G. : Pau doit être l’occasion de clarifier les choses. Pau doit-être une occasion de clarification de position pour le Mali, le Sahel et aussi la France. C’est à nous de montrer clairement qu’on a besoin de la France sur notre territoire parce que notre armée n’est pas capable de sécuriser aujourd’hui notre pays. La France aussi doit clarifier sa position sur la question de Kidal. Aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne, c’est la France qui empêche l’Armée malienne de rentrer à Kidal comme à Gao et à Tombouctou. Aussi la gestion de la question de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Pau doit-être le sommet de la clarification.
Mali tribune : Peut-on espérer un impact positif de ce sommet ?
A. G. : Je ne crois pas que Pau ait un impact positif avec nos chefs d’Etat. Ce qui peut avoir un impact positif, c’est la pression que les populations continueront à mener vis-à-vis de la politique française. Chaque fois qu’il y a des manifestations, la France commence à clarifier sa position. La positivité viendra seulement de cette pression populaire. Les forces étrangères deviennent proactives dès que les pressions augmentent. Les populations doivent continuer à mettre la pression et c’est pourquoi je salue la marche du 10 janvier passé.
Propos recueillis par
Koureichy Cissé