Le 18 août, la Communauté des États ouest-africains a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Mali. Les nouvelles autorités de Bamako qui avaient elles aussi annoncé la fermeture de leurs frontières ont officialisé leur réouverture ce vendredi. Mais techniquement, ce n’est pas si simple. L’incertitude reste importante sur la desserte de la capitale malienne car la reprise des vols demande une réorganisation importante pour les compagnies aériennes.

Aéroport international Modibo Keïta de Bamako, au Mali. Wikimedia/Jjm2311

Plusieurs compagnies d’Afrique de l’Ouest ne voleront pas vers Bamako afin de respecter les restrictions de la Cédéao. Il reste donc les compagnies hors de la communauté qui peuvent rejoindre la capitale malienne.

Ces compagnies peuvent survoler les pays de la communauté, mais si leur vol fait escale dans un pays de la Cédéao il ne peut plus en théorie rejoindre Bamako. Or justement, les vols sont généralement organisés sous forme de boucle. Par exemple, le vol habituel du samedi en provenance d’Éthiopie fait le chemin suivant : Addis Abeba, Bamako, Dakar. Puis refait le chemin inverse Dakar, Bamako, Addis Abeba. Le trajet Bamako-Dakar ne pouvant désormais plus avoir lieu, la compagnie doit revoir ses options.

Un aller-retour direct Addis Abeba – Bamako peut-être mis en place mais pour cela nécessite des mesures logistiques particulières et engendre des coûts supplémentaires. Vendredi après-midi, le maintien de ce vol d’Ethiopian Airlines prévu aujourd’hui était encore incertain.

À l’image d’Ethiopian, toutes les compagnies qui effectuent ce type de trajets font elles aussi aussi face à un casse-tête technique et logistique de réorganisation de leurs plans de vols afin de contourner la Cédéao. De fait, elles vont sans aucun doute aussi prendre le temps de regarder à la dépense  et au taux de remplissage de leurs avions.

Source : RFI

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