Le Mali est-il toujours sur les rails des idéaux définis par ses pères fondateurs ? Le citoyen malien de 2021 est-il prêt à changer réellement ? La jeunesse malienne veut-elle vraiment s’assumer ? Les acteurs de la révolution populaire de 1991 sont-ils prêts à être remplacés par une élite jeune consciente ?

Aujourd’hui est un jour particulier pour notre pays, où l’idéal serait de se remettre en question afin de fixer un nouveau cap pour notre République. Le Mali est-il toujours une République ou dérive-t-il vers une monarchie dans laquelle une poignée de personnes détiennent le pouvoir et maintiennent les autres dans une forme d’emprisonnement à ciel ouvert, de brimade et d’abrutissement?Une monarchie qui se cache derrière les slogans pour faire de la démagogie, la gabegie et le despotisme son cheval de bataille ? Pour une bonne réussite de notre jeune démocratie, devrions-nous réintégrer ou donner plus de pouvoir aux chefs du village ? N’est-il pas temps d’associer pleinement les femmes dans les prises de décisions ?

Le chemin reste long, le Mali a aujourd’hui besoin des nouveaux citoyens qui fassent du développement du Mali leur souci quotidien. Des citoyens qui militent pour un développement axé sur la bonne gouvernance.Un système de développement qui se base sur la jeunesse et les femmes pour bien briller. Un nouveau Mali après 61ans d’indépendance avec une jeunesse compétitive et non qui se laisse à la merci des vieux crocodiles.

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Un Mali qui assume sa souveraineté vis à vis de la France,de la CEDEAO.Il faut s’unir pour sauver le Mali. Le destin de notre pays se joue maintenant et il faut être du côté du peuple.

La Cedeao est devenue une organisation indigne à cause de l’infiltration de traîtres et de vendus à la France.

Je comprends pourquoi la Mauritanie a quitté ce syndicat de chefs d’Etat depuis 2000. Ils ont bien fait. 

C’est l’occasion ou jamais.Tout le monde sait que la tenue d’élections générales sera impossible en février 2022, mais ce n’est pas un problème pour la communauté internationale.Ce que nous suggérons aux autorités de la transition c’est d’écouter le peuple Malien et reste honnête. Nous devons pas être complexé. D’ailleurs ce complexe vient surtout de l’ignorance et de la pauvreté.Nos ancêtres ont vécu l’enfer sur terre et aujourd’hui la situation n’est guère meilleure pour nous .En 1961 , après l’évacuation des bases militaires françaises du territoire Malien,le père de l’indépendance Son Excellence Modibo  Keïta se tourne vers l’URSS et ses pays satellites pour former et équiper l’armée Malienne.Durant 8 ans ,la coopération entre le Mali et l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques (URSS)s’est développée sur la base de plusieurs accords sectoriels dans le domaine militaire. Aujourd’hui ,on a un président de la transition qui a sollicité un « Sursaut national » pourquoi devons alors avoir peur?Ne vous souvenez pas de la date historique du 21 Mai 1962, l’avion présidentiel d’Air Mali , escorté par sept chasseurs Russe ,se pose sur le tarmac de l’aéroport de Moscou où le président Modibo Keita est accueilli par Son homologue Russe Nikita Krouchtchev(…)15 ans avant la naissance d’Emmanuel Macron. Nous devons faire confiance et soutenir notre armée nationale.Ce sursaut doit avoir comme pilier les jeunes. Recruter les jeunes des zones rurales dans la garde nationale,la gendarmerie,la police et l’armée au lieu de les laisser dans la main des groupes armés et des narcotrafiquants.

Nous avons tout compris. Les peuples Africains sont vent debout contre l’impérialisme français.

Rien n’est impossible, il faut juste une réelle volonté politique. Durant ces décennies, nous avons vécu dans un Mali où la demande sociale était plus élevée que l’offre politique. Il faut un réel changement de mentalité.

C’est à cette nouvelle génération que nous demandons de répondre à cette question, de changer les choses en intronisant les valeurs de la République en soufflant un nouveau vent dans notre pays ,le « Malignouma ».Un Malignouma qui fera de ce pays une nation de Foi vraie.

Rien n’est encore perdu. Le Mali reste notre seul bien que nous aimons tous et pour lequel nous devons toujours nous battre et autour duquel nous devons rester unis. Honneur aux pères fondateurs de notre République. Vive le Mali !

Mohamed Abdellahi Elkhalil

Sociologue et spécialiste des questions sociales et sécuritaire du Sahel

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