La question de priorité ne cesse de se poser entre la tenue des législatives et la résolution de la grève des enseignants, à travers la satisfaction de leurs doléances. Elles ont toutes des incidences financières, mais laquelle doit être prioritaire ? Sory Diakité, un jeune engagé nous livre sa réponse et propose l’unique issue, selon lui. L’application de l’article 39. Lisez…

Mali Tribune : Aujourd’hui le Mali se dirige vers les élections législatives. Qu’en pensez-vous ?

Sory Diakité. : Pour moi, le Mali à l’heure actuelle ne doit pas aller aux élections législatives.

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Mali Tribune : Pourquoi le Mali ne devrait pas aller à ces élections ?

S. D. : Les raisons sont simples. La loi électorale dont nous disposons aujourd’hui est caduque car elle ne prend pas en compte le quota imposé par le nouveau découpage administratif. Ensuite plus de 60 % du territoire national vit dans une insécurité sans précédent, ce qui rend encore la tenue de ces élections impossible avec un risque très élevé d’enlèvement des matériels et des agents électoraux. Enfin, nous vivons une crise scolaire résiduelle à régler sans compter la grogne sociale avec plusieurs préavis de grève et la cherté de la vie.

Mali Tribune: Aujourd’hui, il y a un dilemme dans la tête du citoyen lambda. Entre la satisfaction des revendications des enseignants et l’organisation des élections législatives laquelle est prioritaire. Quel serait votre avis là-dessus? 

S. D. : L’éducation est le socle de tout processus de développement, il est temps aujourd’hui de gérer définitivement cette crise répétitive et non de sauver une année scolaire. Donc je pense qu’il vaut mieux mettre à jour la situation des enseignants qui coûte jusqu’à 52 milliards e F CFA au budget national, selon le Premier ministre. S’il n’existe pas d’argent pour payer le reliquat des enseignants d’où tire-t-on les ressources pour financer ces élections?

Mali Tribune: Sur cette crise scolaire, quelle solution préconiseriez-vous ?

S. D. : C’est tout simplement d’appliquer l’article 39 de leur statut pour en finir avec la crise. Il parait que l’application de cet article aussi peut pousser les responsables de l’UNTM à revendiquer plus. La solution c’est de surseoir à l’octroi des statuts particuliers aux différentes corporations.

Propos recueillis par

Koureichy Cissé

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