Lors de la manifestation du M5-RFP le vendredi 10 juillet à quelques mètres de l’ORTM, où je me trouvais en ma qualité de journaliste reporter d’image (JRI) qui diffusait en direct sur Facebook avant que la situation ne dégénère.
Quand la manifestation s’est transformée en affrontement entre les manifestants et les forces de sécurité, je suis resté coincer au beau milieu des deux camps. D’un côté des jets de cailloux, de bâtons et de toute chose pouvant être jeter, de l’autre côté des tirs de gaz lacrymogène, des coups de bâton. Rapidement j’ai pris mes jambes au cou et me réfugie dans une maison.
Une fois que la situation s’est un peu détendu, je me suis approché des policiers avec les mains à l’air, le cœur qui bat à un rythme accéléré. La peur, elle se lisait sur mon visage. Une fois avec les forces de l’ordre, j’ai présenté ma carte de presse et expliqua aux policiers que je souhaiterai sortir du « feu ». Sans autre forme de procès, les porteurs d’uniformes m’ont mis entre eux, bouclier en mains, forma un cercle au tour de ma personne dans le seul but de me protéger des jets de cailloux toute chose qui m’as permis de rentrer chez moi sain et sauf.
Hamady Sow