Dans la soirée du vendredi 16, le meeting non autorisé par le Gouverneur du district de Bamako, que comptait tenir  le Front de Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques(COFOP)  pour manifester leur désaccord du nouveau projet de découpage administratif entrepris par le Gouvernement  et la prolongation du mandat des députés a été réprimé  à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre et de sécurité. En attendant le bilan de l’opposition lors de sa conférence de presse de ce matin, on annonce la blessure de l’honorable Amadou Araba Doumbia de la SADI .

Après la conférence de presse populaire, tenue au Palais de la Culture Amadou Hampathé Bà les leaders du FSD et de la COFOP, ont programmé dans la même semaine un meeting populaire sur l’esplanade de la Bourse du Travail, sur le boulevard de l’Indépendance, plus précisément le vendredi 16 novembre. Pour raison d’insécurité, le Gouverneur du district de Bamako a émis un avis défavorable à la demande des opposants. En retour, par une autre correspondance le chef de file de l’opposition a exprimé la volonté des deux plateformes à tenir leur meeting, qui est l’expression d’un principe constitutionnel tout appelant leurs militants à la mobilisation.

 Arrivés aux  environs de 16 heures à bord d’un car de la compagnie ‘’Diarra Transport ‘’ sur l’esplanade de la Bourse du travail où était prévu le meeting, les leaders du FSD et de la COFOP et le cortège qui les suivait ont été accueillis par un dispositif sécuritaire important. Les officiers de maintien d’ordre ont tenu à expliquer aux responsables politiques la non autorisation de leur activité par les autorités publiques. Puis commencèrent des altercations obligeant les forces de l’ordre à disperser la foule à  coup de gaz lacrymogènes. Une situation de troubles qui dura plusieurs heures, marquée par des jets de pierres  et de gaz lacrymogènes de part et d’autres. Les manifestants, mécontents dresseront des barricades avec des pneus en flamme au niveau de tous les rondpoints menant au boulevard de l’indépendance.  Ce n’est qu’aux environs de 18H30mn que la quiétude est revenue sur les lieux.

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Dans un communiqué les manifestants expriment que l’intention de la répression   était claire : « tuer ou blesser pour exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations ». Et de préciser que c’est une rage inexplicable que  plusieurs dizaines d’agents se sont acharnés, entre autres, sur Amadou Araba Doumbia, député à l’Assemblée Nationale et membre du Bureau Politique du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance).  Qui il a été violemment frappé à coup de bâtons et de matraques, lui blessant.   Ont été interpellés, selon toujours le même communiqué sur les réseaux sociaux, au moins deux militants, détenus au commissariat du 1er  arrondissement de Bamako.

A travers ce  communiqué ils  condamnent avec la dernière énergie la répression qu’ils qualifient de «  barbarie planifiée par les plus hauts responsables du régime ». Et de lancer un appel à toutes les forces démocratiques de l’intérieur et de l’extérieur afin qu’elles se mobilisent pour mettre en échec le fascisme rampant et les plans machiavéliques du régime.

Les mêmes leaders de l’opposition se proposent d’organiser une conférence de presse ce matin à la Maison de la Presse.

 Par Jean Joseph Konaté

Le Sursaut du 19 novembre 2018

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