Le fleuve Niger est menacé de disparition. Au cœur des facteurs entraînant sa dégradation l’activité humaine. En plus des dispositifs pris par l’Etat, la sauvegarde de ce patrimoine passe avant tout par le changement de comportement de tous.

« La pêche n’est plus comme avant. Les quantités de poisson pêchées avant par une seule personne sont comparables de nos jours à celles de tous les pêcheurs de notre berge », regrette Bozo Mama, pêcheur de la berge de Baco-Djicoroni.

Le constat est amer. D’année en année, les choses vont de mal en pire. Au niveau de la berge de Baco-Djicoroni, on n’entend plus qu’un seul refrain : l’année passée était meilleure que cette année. « Aujourd’hui avec la pêche, je ne gagne que 1500 F CFA par jour, contrairement au passé ou je pouvais vendre pour 15 000 F CFA de poisson par jour. Et nos filets sont plus souvent remplis de déchets que de poissons ».

pub

Pour Souleymane Traoré, chauffeur de benne de transport de sable à Kalabancoro, avec l’insuffisance des dépôts d’ordures, par le biais des fosses en plein air, tous les déchets se retrouvent dans le fleuve Niger. Ces ordures, une fois immergées, vont boucher tous les trous d’où la disette en sable. « Si nous ne changeons pas de méthodes, vu la manière dont les choses évoluent, le fleuve est appelé à disparaître », avertit-il.

Selon un environnementaliste, si le fleuve Niger est aujourd’hui dans cette situation que tout le monde déplore, les causes sont diverses et essentiellement liées à l’activité humaine. Pour lui, les eaux usées sont principalement d’origine domestique, industrielle, agricole, artisanale et hospitalière. Et de regretter que la dégradation du fleuve Niger a un impact considérable sur la survie même du fleuve mais aussi sur la vie des populations riveraines.

C. L.

Le Focus du lundi 7 janvier 2018

pub

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaires s'il vous plaît
Votre Nom s'il vous plaît