Après le tollé suscité par la publication de leur vidéo sur les réseaux sociaux, quatre jeunes informaticiens, se réclamant de l’équipe  de centralisation des résultats du candidat Soumaïla Cissé, ont rencontré les medias, le vendredi dernier, à la Maison de la presse. Pour, selon eux,  édifier d’avantage les journalistes sur la manière dont leur ex-patron s’est autoproclamé vainqueur du scrutin du 12 août dernier. Il s’agit, notamment, de Daouda Niangadou, Mohamed Traoré, Aboubacar Sidiki Fofana..…

L’objectif visé par cette rencontre avec la presse était d’informer l’opinion nationale et internationale sur les usages frauduleux des chiffres dont fait preuve le candidat malheureux de pour revendiquer la victoire du 2ème tour de la présidentielle passée.

En effet,  selon  les conférenciers, sur la base  des résultats obtenus à partir de leurs calculs portant sur les 2 345 437 suffrages exprimés, le président sortant vainqueur se taillait plus de 1 457 185 voix, soit 62,13℅ contre  8 88 252 voix, soit, 37,87℅ pour son challenger Soumaila Cissé. Malgré cette évidence des chiffres, à en croire les informaticiens, leur patron leur a demandé de supprimer les résultats dans les zones où il était convaincu de ne pas récolter suffisamment de voix jusqu’à ce qu’il obtienne satisfaction. C’est ainsi que dans les localités du nord,  telles que Kidal, Ménaka, Taoudeni, celles dont le nombre de votants dépasse 3000 électeurs, ainsi que les zones CMDT de Koutiala, Yanfolila, Bougouni, Yorosso, San, Bla et Baraouli,  les zones de l’Office du Niger, Niono et Macina ont été tout simplement occultés du reste des résultats, soit plus de 1. 031.300 voix exprimées à travers le pays.

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Aux dires des conférenciers,  c’est avec la soustraction de plus d’1 457 185 voix que Soumaila est arrivé en tête avec 680 100 voix, soit 51, 75% de voix sur plus de 1 314 133 suffrages exprimés. Sans autre forme de procès << il récupéra ce rapport pour nous quitter. Nous nous sommes dit qu’il faillait alerter l’opinion nationale et internationale de la manipulation des résultats dont fait preuve le candidat Soumaïla Cissé pour arriver à ses fins>> explique Daouda Niangadou.

Dans leur démonstration, projection des documents à l’appui, sur la compilation des résultats, les conférenciers ont expliqué que l’opération de centralisation des résultats se faisait en deux phrases. La phase de terrain et la phase d’appels. Selon eux, pour la 1ère phase, ce sont 5 jeunes qui faisaient la ronde entre les centres de vote à travers Bamako, 10 jeunes à Sikasso. Les données étaient centralisées sur un serveur unique en local et sur un serveur en ligne qui permettait de suivre en direct les tendances toutes les 30 minutes. <<www.ÉLECTION-Mali2018.COM.

Toutes les opérations de centralisation se faisaient a travers une application Android installée sur des Smartphones qui permettaient aux 95 opérateurs de renseigner sur la base de données par SMS ou sur 3G.

<< Certes la victoire de Sou maila  aurai été plus profitable à nous si cela s’était confirmée dans les votes, mais si c’est Dieu qui a fait que IBK gagne nous devons tous accepter cela, surtout que la Cour constitutionnelle qui est l’instance suprême en la matière, a tranché. Des lors, tout autre moyen de contestation nous conduit droit dans le désordre. Notre pays n’a pas vraiment besoin de ça aujourd’hui>>  a déclaré Daouda Niangadou.

Ils ont répondu clairement aux nombreuses questions des journalistes, notamment sur le choix de maintenant pour se prononcer sur l’attitude de Soumaïla Cissé. A cette question, les conférenciers ont fait comprendre qu’ils attendaient la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle. Sur la question de savoir s’ils ont un contrat avec Soumaila Cissé, les jeunes informaticiens ont affirmé que le contrat existe bel et bien et que c’est leur chef, un certain Boulkassoum Diarra qui s’en est chargé. Mieux, ils ont invité tous ceux qui seraient intéressés à être mieux édifiés de leur laisser un adresse électronique avec nom et prénom, et qu’ils se feraient le plaisir d’envoyer d’autres preuves plus solides.

Avant de terminer, les conférenciers  ont fait savoir leur disponibilité pour prouver la véracité de leurs déclarations à toute personne qui douterait de leur sincérité. C’est pourquoi, ils ont  invité la  population malienne, notamment, celle qui ne savait pas la vérité, de rester légaliste et d’éviter les marches ou toutes autres forme de contestations.

Mohamed Naman Keita

 

22 Septembre du 27 Août 2018

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