Le Mali abrite depuis hier la réunion de synthèse et d’échange d’expériences sur les campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier et le traitement de masse des médicaments contre les maladies tropicales négligées (MTN). La rencontre a pour objectif principal de planifier une mise en œuvre efficace des stratégies harmonisées de lutte contre ces maladies au niveau des frontières des trois pays.
Malgré les succès enregistrés dans la lutte contre le paludisme et les MTN grâce à la mise en œuvre des différentes stratégies, les défis demeurent. Il s’agit notamment de la détection et la prise en charge des complications mais, surtout des problèmes transfrontaliers liés à l’insécurité, à l’insuffisance de collaboration, de concertation et au non assiduité de certains pays au traitement à cause de l’instabilité. Pour mieux lutter contre ces phénomènes, trois pays voisins : le Mali, le Burkina Faso et le Niger, se sont réunis au sein d’un projet commun de lutte contre le paludisme et les MTN.
La mise en œuvre de ce projet, soutenue par la Banque mondiale, est au centre d’une réunion des experts des trois pays. Depuis hier, ils partagent leurs expériences sur l’organisation et la mise en œuvre des campagnes de CPS et TDM 2018. En plus, ils identifient les acquis à consolider ainsi que les faiblesses à corriger en vue d’améliorer les prochaines phases des campagnes. L’autre point saillant de la rencontre porte sur le point de la situation épidémiologique actuelle du paludisme et des MTN au niveau transfrontalier et celui sur les besoins des pays en médicaments pour l’organisation des prochaines campagnes.
Satisfait de la bonne collaboration entre les pays bénéficiaires du projet, le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Mali, Dr Mama Coumaré, est optimiste. « La lutte contre le paludisme et les MTN est un défi à relever. C’est ensemble que nous remporterons la victoire », a-t-il ajouté, saluant les équipes socio sanitaires, les communautés villageoises et les partenaires pour leur accompagnement.
Dr. Kadri Boubacar, chef de la délégation nigérienne, rappelle qu’il est toujours nécessaire pour les trois pays d’échanger sur les points forts et les difficultés rencontrés afin de mieux lutter contre ces fléaux qui constituent un véritable problème de santé publique. Dr. Guira Matiligou, chargé de suivi des projets financés par OOAS au Burkina-Faso, abonde dans le même sens tout en rappelant qu’après trois années de mise en œuvre du projet, les résultats sont satisfaisants. « Cette stratégie de prévention du paludisme et des MTN permet de distribuer des médicaments aux populations les plus vulnérables de nos pays afin de réduire de nouveau cas mais aussi d’éviter les décès chez les enfants liées au paludisme », a-t-il souligné.
Hamissa Konaté
30minutes.net
20 septembre 2018