De la fumée dans tous le quartier. Depuis quelques heures, l’air est quasiment irrespirable dans le quartier de Badalabougou à cause des pneus brûlés, des barricades érigées de part et d’autre et les gazes lacrymogènes des services de maintien de l’ordre de la garde nationale et de la police.

Tout a commencé suite à la reprise, ce vendredi 5 juillet 2019, de la manifestation hebdomadaire des jeunes contre l’installation du siège de la Force conjointe du G5 Sahel dans leur quartier.

« Pas de G5 Sahel à Badalabougou, car malgré la décision en Conseil des ministres, les investissements continus au QG ». Pour les jeunes de ce quartier, le gouvernement a « simplement berner la population en annonçant sa décision de transférer le siège du G5 sahel ».

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Faute de n’avoir pas été compris jusque-là, ils ont décidé de « déloger » la force du Mess des officiers où elle réside. L’intervention de la brigade anti-émeute de la police nationale et de la garde nationale sème le trouble dans tous le quartier. Des manifestants, armés de lance pierre, sont poursuivis et gazés jusque dans les familles voisines. 

Basé à Sévaré, en plein centre du Mali, au cœur du théâtre des opérations militaires, le QG de la FC G5 Sahel avait été transféré, en juin 2018, à Bamako, suite à une attaque terroriste qui a complètement dévasté son siège. A tort ou à raison, les jeunes de Badalabougou craignent de servir de « boucliers » à des militaires censés combattre le terrorisme.

La rédaction

30minutes.net

5 juillet 2019

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