C’est au siège de son parti, Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba), que le candidat malheureux au 1er  tour, Aliou Boubacar Diallo a déclaré sa position de neutralité au 2è tour de l’élection présidentielle. C’était le jeudi 9 août dernier à la faveur d’un point de presse qui a enregistré la présence de plusieurs militants du parti.

 

La course au pouvoir du candidat Aliou Boubacar Diallo s’est arrêtée au premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet. Sa position de troisième place confirmée par la Cour Constitutionnelle est à saluer au regard du fait que c’était sa première expérience. En effet, au lendemain de l’arrêt de la Cour, l’homme d’affaire était devant les siens (Direction de Campagne et militants) afin de les remercier et lever le voile sur son éventuel soutien.

« Nous sommes parvenus, en quelques semaines, à imposer notre rythme et notre style unique dans un environnement politique qui n’a jamais voulu voir émerger ma candidature du lot » lance le candidat de l’ADP-Mali  avec un ton de fierté.

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Selon lui, cette surprise de son parti dès ses premières aventures électorales se justifie du fait qu’il a privilégié la jeunesse là ou beaucoup aurait préféré la continuité d’une même classe politique. « Et je peux le dire sans me tromper que nous avons été l’une des équipes de campagne les plus jeunes, dynamiques et totalement nouvelles dans le paysage politique national » a-t-il déclaré, tout en soutenant que son équipe a mené la meilleure campagne électorale.

Par rapport à sa troisième place confirmée par la Cour, il dira que ce résultat est très loin de refléter la réalité des urnes. D’où soutient-il, la preuve d’un forcing électoral traduisant l’aveu d’échec de la classe dirigeante du Mali. « Je vous appelle à rester sereins et combattifs, car tôt ou tard, la vérité finira par triompher » a-t-il lancé à l’endroit des siens. Et d’ajouter : « contrairement à certains candidats, nous n’avons jamais acheté les votes des Maliens, nous n’avons pas non plus fraudé pour être dans le trio gagnant dès notre première participation électorale contre un Président candidat à sa réélection ».

En termes de perspective, le candidat Diallo a invité ses militants à redoubler d’effort pour préparer les élections législatives du mois de novembre et obtenir une majorité de contrôle de l’action du président qui sera investi le 4 septembre prochain.

Pas de consigne de vote !

Pour Aliou Boubacar Diallo, après consultation d’un grand nombre d’acteurs qui l’ont accompagné tout le long de la campagne, la conclusion est que le scrutin du 29 juillet aura constitué la pire atteinte à la démocratie jamais connue au Mali. « . Nous ne pouvons pas cautionner la continuité du mensonge, des irrégularités et de la fraude qui nous a empêchés d’arriver au second tour » a-t-il déclaré.  Et de poursuivre en ces termes : « Chacune et chacun d’entre vous sait en toute conscience quel est son devoir républicain, c’est donc aux Maliens que je laisse le soin de s’exprimer comme ils le souhaitent au second tour de l’élection présidentielle».

Par Mariam SISSOKO   

Le Sursaut du 13 août 2018 

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