Le 2ème tour de l’élection présidentielle a eu lieu comme prévu le dimanche 12 août. Il a opposé Ibrahim Boubacar Keita, président sortant à Soumaila Cissé, Chef de file de l’opposition. Ce scrutin a été marqué par des changements dans les rangs des délégués de l’opposition au niveau des bureaux de vote.

 

Selon nos sources, ces changements ont été faits à la suite d’une leçon tirée du premier tour. Il s’agit du faible niveau des agents électoraux et des délégués des partis de l’opposition ou leur passivité face à certaines irrégularités constatées durant le 1er tour. Au cours de ces différentes interventions, le chroniqueur Mohamed Youssouf  Bathily dit Ras bath, membre de la direction de campagne de Soumaila Cissé a beaucoup décrié cette situation.

La position des isoloirs dans les bureaux de vote divise

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Une autre remarque faite au cours du 2ème  tour de l’élection présidentielle est la position des isoloirs qui divisait les acteurs. Dans certains bureaux, les électeurs ont voté en faisant dos aux agents électoraux tandis que dans d’autres, ceux-ci ont voté derrière l’isoloir en faisant face aux agents pour préserver le caractère secret du vote. Pour certains, surtout les membres de l’opposition, la 2ème option favorise l’achat de conscience de l’électeur qui peut se cacher derrière l’isoloir pour prendre la photo de son candidat avec le téléphone pour prouver qu’il a voté pour lui. Au premier tour, beaucoup d’électeurs ont voté en faisant dos aux agents électoraux.

Lors du 2ème tour, dans tous les bureaux de vote que nous avons sillonné, les électeurs ont voté derrière l’isoloir. Dans certains centres de vote, la question a divisé les deux camps jusqu’à créer des tensions. C’est le cas du centre de vote de l’Ecole Fondamentale A de Bacodjicoroni. A notre passage, les représentants des deux candidats se tiraillaient sur la question.

Le professionnalisme des forces de sécurité

Lors des deux tours de la présidentielle, les forces de sécurité ont joué un grand rôle dans le maintien de l’ordre en toute neutralité. Ils étaient postés généralement devant les centres de vote pour contrôler l’identité des électeurs. C’est-à-dire ceux qui entrent et sortent pour éviter des perturbations au cours du vote. Pour s’assurer que les forces de l’ordre jouaient pleinement leur rôle, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Général Salif Traoré a effectué des visites surprises dans certains centres de vote.

D’autres remarques faites lors de la présidentielle de cette année est la présence de beaucoup d’observateurs nationaux et étrangers devant les centres et bureaux de vote, surtout à Bamako. Mais aussi, le faible taux de participation des électeurs. Les agents électoraux et les observateurs  sont unanimes sur le fait que le taux de participation du 1er tour est supérieur à celui du second tour.

De nombreux électeurs ne sont pas allés voter. Pour certains, aucun des deux candidats qui s’affrontent au second tour n’incarne le changement. Pour d’autres, ils ont préféré garder leur énergie car l’issue du scrutin est connue d’avance. En plus de ces raisons, la pluie aussi y serait pour quelque chose en plus des cérémonies de mariage qui étaient nombreux dans la ville de Bamako et dans les grands centres urbains.

M.D 

Le Tjikan du 14 août 2018 

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