A quelques jours de la célébration de la fête de  Tabaski, les vendeurs de feuilles d’arbre et d’herbe se frottent les mains. C’est une période faste pour ceux qui mènent cette activité.

 

Autrefois sollicités par les familles qui élèvent à domicile de petits ruminants, les vendeurs de feuilles d’arbre et d’herbe se voient multiplier leurs clients en cette veille de la fête de tabaski. Les nouveaux clients sont ceux qui payent tôt leurs béliers pour la fête de tabaski.

Au marché de bétail de Faladié, les vendeurs de ces aliments bétails naturels attirent les clients par la variété de feuilles d’arbres et d’herbes.

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Il s’agit de (Narakata, N’goolo, Nonfon,Bbafolo, Dabakala) pour l’herbe et de Sanan, Toro, Ntamba, Gueni, Pama), pour les feuilles d’arbre.

Dans cette floraison d’arbres et d’herbes, il y a les plus prisées de ces nourritures animales. «Nous partons chercher nos herbes à Sanakoroba derrière l’aéroport, Narakata et Nonfon sont les plus achetés par mes clients qui se procurent de l’herbe. Et pour ceux qui veulent de feuilles d’arbre, leur choix porte sur Toro et Gueni, en général dont le tas est vendu à 100 F CFA et un sac de 50k à 500 F CFA», nous a confié Yaya Tembiné.

Une baisse de l’affluence

Le constat qui se dégage est que les vendeurs de feuilles et herbe sont plus sollicités en cette veille de fête que les autres périodes de l’année. Malgré cette sollicitation, l’affluence reste faible cette année, en comparaison aux années précédentes. « Par rapport à l’année passée, il n’y a pas beaucoup de marché cette année. Je pouvais gagner plus de 5000 F CFA dans la journée et je partais dans la forêt deux fois par jour l’année dernière. Mais cette année, finir même le premier tour est un problème car, il n’y a pas beaucoup de clients. Cette situation a beaucoup impacté sur mon gain journalier qui se chiffre à 2000 F CFA ou moins », nous a fait part Yaya Tembiné.

Vendeuse de feuilles d’arbres par circonstance, Fatou Traoré confirme la morosité du marché. « Vraiment, cette année, c’est de la catastrophe car, il n’y a pas beaucoup de feuilles d’arbres et les acheteurs sont peu par rapport à l’année passée alors que le prix est relativement bas », a-t-elle témoigné.

Cette situation s’explique par l’implication des femmes dans ce commerce. « Ce sont les femmes qui vendent de l’herbe à des bas prix. Ce qui amène aussi la perte de nos clients. L’année passée, par exemple, je pouvais accueillir 10 à 20 clients dans la journée, mais cette année, j’ai du mal à en avoir 7 clients. Nonobstant les difficultés dans ce travail, j’ai pu m’acheter une moto, subvenir aux besoins de ma faille », explique Daouda Coulibaly.

A l’en croire, cette faible affluence s’explique par le fait que plusieurs clients partent enlever les herbes dans la brousse pour leurs animaux, mais aussi, il y a le fait que les gens n’ont pas

d’argent.

Eriyen Rita Somboro, Stagiaire   

L’Indicateur du renouveau du 14 août 2018 

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