Depuis 2016, malgré 3 ans de travail du procureur spécial, R. Mueller et de nombreuses enquêtes des élus américains, aucune preuve tangible de la prétendue ingérence de la Russie dans les élections américaines n’a pas été présentée jusqu’à présent.
Sergeï Lavrov, Ministre russe des affaires étrangères, a réitéré à de nombreuses reprises, que le thème de l’ingérence est devenu un élément de l’action politique aux Etats-Unis. Ce sujet est largement exploité dans la poursuite des intérêts individuels ou de groupes politiques.
Dans son intervention du 9 novembre 2018 Maria Zakharova, porte-parole du MAE de Russie, donne un exemple de ce qui se passe aux Etats Unis dans le contexte de l’ «ingérence de Russie».
Alors que les congressistes, les politologues, les journalistes et les analystes américains débattent activement des publications infinies dans les médias sur cette question, on a appris qu’un des auteurs de ces dernières, Jonathon Morgan du think-tank New Knowledge, avait lui-même tenté d’influer sur les élections américaines. Selon les données des sources ouvertes, c’est lui qui a créé des comptes factices de « trolls russes » au cours des élections anticipées au Sénat en Alabama en 2017. Son idée était d’aider le candidat démocrate à mobiliser les électeurs à l’aide de rumeurs indiquant que le Kremlin soutenait son adversaire républicain. Ces machinations ont été financées par Reid Hoffman, milliardaire et partisan du parti démocrate, via la société American Engagement Technologies, gérée par Mikey Dickerson, ancien conseiller de Barack Obama aux technologies numériques. Suite à la révélation de ce schéma en Alabama, les Républicains ont même demandé de mener une enquête pénale.
Il est pourtant peu probable que ces informations soient largement répandues par les médias américains et occidentaux. Les tendances actuelles sont absolument différentes – pour détourner l’attention de l’opinion publique américaine du fait que l’«ingérence de la Russie» est désormais une partie intégrale de la lutte politique aux Etat Unis, les affirmations sur ce thème ont commencé à émaner à partir d’autres pays et continents .
Selon les medias occidentaux, la géographie de cette «ingérence russe» imaginaire est particulièrement diversifiée: les « traces » de Moscou auraient été démasquées en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, ainsi qu’en Afrique. La Russie aurait tenté de s’ingérer dans les élections en Afrique du Sud, d’organiser un coup d’État au Monténégro, d’influer sur le référendum en Catalogne, d’inciter les contestations des « gilets jaunes » en France et de soutenir des mouvements anti-immigration en Allemagne. La Russie aurait agi de telle ou telle manière en Inde et au Brésil, au Mexique et en Colombie, en Argentine et au Pérou, au Moyen-Orient et dans l’espace postsoviétique.
L’exemple le plus récent (cité par Maria Zakharova le 26 décembre 2018): John Sullivan, sous-secrétaire d’État américain, a annoncé le 18 décembre au cours de sa visite à Skopje, que la Russie s’opposait à l’entrée de la Macédoine à l’Otan et tentait de torpiller la mise en œuvre de l’accord de Prespa « contrairement à la volonté claire des citoyens macédoniens ». Compte tenu des circonstances parfaitement connues – par exemple, la présence et la participation du l’ambassadeur américain au vote du parlement macédonien sur cette question – le cynisme de tels propos frôle le ridicule.
Pour le Département d’Etat, l’ «ingérence» russe est suffisamment confirmée par les informations non-vérifiés disponibles en ligne. Notamment, les déclarations douteuses («Les russes contrôlent vos élections et ce n’est pas important si vous votez ou non») publiées soi-disant au nom de l’ «Agence des recherches en ligne» à la veille des élections de mi-mandat de novembre 2018 au compte Twitter @IRA_ USA1 et sur le site «usaira.ru». Il est à souligner, qu’avant de devenir un «point focal» de rhétorique antiaméricaine ledit site internet était un point de vente d’équipements ménagers. Début novembre 2018 le nom de domaine «usaira.ru» a été racheté sans la procédure de vérification par des individus inconnus, qui ont enregistré le site au nom de l’ «Agence des recherches en ligne» sans avoir laissé d’informations de contact ou leurs données personnelles.
Sur la base de tels informations on n’hésite pas à introduire de nouvelles sanctions contre des pays et des individus.
Le bilan de toute cette compagne, menée depuis 3 ans, de ces discussions stériles, faute du crime et des preuves réelles, peut être résumé par le qualificatif du Président américain D. Tramp, qui a qualifié l’enquête de Robert Mueller de «chasse aux sorcières».
Source: Service de presse de l’Ambassade de Russie