Récemment deux acteurs clés du Dialogue national se sont retirés du processus. Il s’agit de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD). Pour Abdoulaye Maïga, journaliste et analyste politique, sans ces deux acteurs, le dialogue national sera voué à l’échec. Il ajoute que la CMA est la cause principale des maux du Mali.
Mali Tribune : Que pensez-vous du Dialogue national inclusif en gestation?
Abdoulaye Maïga. : Il est très important pour le pays, compte tenu des tensions et du contexte. Si on arrive à rassembler tous les acteurs autour d’un idéal commun, nous aurons une issue favorable. Pour ce faire, il faut tenir compte de la légitimité des organisateurs. Je parle-là du Triumvirat. C’est à savoir si les gens qui composent cette organisation, connaissent toutes les difficultés que traversent le pays, surtout la jeunesse.
Mali Tribune : Pensez-vous que le dialogue sera une réussite avec le retrait de la CMA et du FSD?
A. M. : Je crois que le retrait de la CMA et du FSD n’est pas du tout bon pour le Dialogue national. Il faut reconnaitre que ce sont deux acteurs clés si nous voulons sa réussite. Aujourd’hui, si l’Etat organise le dialogue national inclusif sans la participation de la CMA, il n’aurait pas sa raison d’être. Nous pouvons dire que tout ce qui se passe aujourd’hui au Mali, c’est par la faute de la CMA. Si la CMA et le FSD se retirent donc du processus, le mieux c’est d’attendre jusqu’à ce que ces deux acteurs soient près à accompagner cette initiative. Si tel n’est pas le cas, je pense qu’il faudrait mettre le Dialogue national en standby.
Mali Tribune : Quelle solution proposez-vous en tant qu’analyste pour réussir ce Dialogue ?
A. M. : Si nous voulons un véritable Dialogue, il faut la participation de tous les Maliens de la base au sommet, sans aucune discrimination. Cela est nécessaire si nous aspirons à une paix durable et un développement harmonieux.
Propos recueillis par Koureichy Cissé