L’Association des médecins libéraux du Mali (AMLM) a tenu samedi dernier, une assemblée générale extraordinaire à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) de Bamako. Elle avait pour thèmes : « Grève des syndicats de la santé, le financement des projets par la Banque mondiale et l’extension de l’Assurance de maladie obligatoire (Amo) aux structures privées…« 

 

Cette rencontre nationale des médecins libéraux avait pour but de créer un espace d’échange et de partage sur les défis auxquels le secteur est confronté dans le pays. Après 9 jours de grève repartie en trois semaines, les grévistes n’ont toujours pas obtenu gain de cause raison pour laquelle, l’AMLM a décidé d’accompagner la Plateforme des syndicats de la santé du Mali.

Selon le président de l’association, Dr. Boureima Traoré, les libéraux prendront une décision très importante à la fin de cette assemblée générale. « La grève des syndicats de la santé nous concerne tous. Nous sommes tous des médecins. Cette union existe entre les médecins depuis très longtemps. Les médecins souffrent dans ce pays. On cherche notre droit en faisant nos devoirs. C’est pourquoi, on a accompagné cette grève. Et aujourd’hui, nous sommes-là, à prendre une décision ultime pour que l’ensemble des médecins privés du Mali puisse se conformer à cette décision souveraine« , a déclaré Dr. Traoré. Et d’ajouter que le service minimum sera assuré dans toutes les structures privées du Mali.

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« Aujourd’hui, un médecin qui est fonctionnaire à la retraite peut se retrouver médecin libéral tout comme un médecin libéral peut basculer dans la fonction publique. Aussi, il y a le partenariat public-privé entre nous. Donc, nous défendons les mêmes objectifs« , a-t-il souligné. Avant de préciser que leur association fait partie des membres du Comité paritaire de la Canam.

« Nous discutons de tous les points. On a une instance intermédiaire entre l’Amo et les médecins privés du Mali. Nous veillons à ce que l’Amo ne soit pas une défaite. Les médecins libéraux sont là pour appuyer l’Amo« , a-t-il précisé.

Dr. Chaka Kéita, représentant de la Plateforme des syndicats de la santé du Mali, a indiqué qu’à l’issue d’une journée de négociations avec le gouvernement, tenue ce 4 juin, aucun n’accord n’a été trouvé. « C’est ce qui nous a conduit aux trois semaines grève« , a-t-il dit.

Notons que la Plateforme a trois doléances principales. Il s’agit du statut particulier des agents de santé, l’application intégrale du protocole d’accord de l’année dernière et la création de passerelle entre l’enseignement supérieure et la Fonction publique des collectivités.

« Nous sommes prêts à mettre tout en œuvre comme moyens ou énergie afin d’obtenir la satisfaction totale. Nous le ferons dans le cadre de la légalité« , a promis Dr. Kéita.

Hamissa Konaté

23 juin 2018

30 minutes.net

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