Le 1er juillet 2019, aux environs de 13h, deux Nigérians ont été pris en flagrant délit de braquage. Ils ont tenté de voler une dame qui venait d’effectuer une opération bancaire. Ils ont été interpellés par les limiers du 1er arrondissement.
Originaire du Nigeria, ils avaient des cartes de résidence ivoirienne. Leur course a pris fin au Mali. N’eut été la vigilance de la population et la promptitude des éléments du commissariat du 1er arrondissement, ils allaient certainement réussir un autre coup. Intelligents, prudents mais surtout stratèges, ces spécialistes en vol ont suivi une dame depuis le grand marché de Bamako, là où elle avait effectué une opération bancaire. Jusqu’au niveau de la famille de feu Modibo Kéïta, père fondateur de la République, à Wolofobougou, cette dame en voiture sans se douter du danger quelle court, a été suivie par trois bandits nigérians, dont deux sur une moto et l’autre à pied servant de guide.
Le planning était presque réussi, mais il a fallu la vigilance d’une coiffeuse, résidente de la localité, pour le foirer. Depuis le début de leur opération, la coiffeuse avait trouvé louche le comportement d’un piéton qui indiquait avec des gestuels le véhicule de la dame, garé sur le trottoir. « Je suis rentré en famille, juste à côté, pour pouvoir les suivre depuis la fenêtre de ma chambre », a-t-elle témoigné à la police. Et de préciser : « c’est en ce moment que je les ai vu en train de briser la vitre du côté droit de la voiture pour prendre le sac de la dame ».
Aussitôt le constat du vol fait, la coiffeuse n’avait d’autres moyens que sa bouche. De toute sa force, elle cria pour lancer l’alerte. « J’ai crié au voleur ! Au voleur ! « , a-t-elle indiqué. Surpris par la population, les malfrats ont tenté de fuir, malheureusement pour eux, c’était trop tard. Un seul a pu s’échapper sur sa moto avant de disparaitre à la vitesse de la lumière. Informé, le commissariat de police du 1er arrondissement a dépêché une équipe sur les lieux. Malgré la colère de la population, cette équipe a réussi à extraire les malfrats pour les conduire dans les locaux du commissariat. Qui s’est chargé de leur enregistrement et un interrogatoire bien poussé.
En effet, comme d’autres gangs étrangers, notamment des pays anglophones dans notre pays, celui-ci avait une méthode bien peaufinée pour déposséder les paisibles citoyens de leurs biens. Selon le capitaine Sidibé du commissariat du 1er arrondissement, lors de l’interrogatoire l’un des bandits a révélé avoir suivi la victime depuis le grand marché au moment de son retrait à la BCI, « nous avons placé sous le pneu du véhicule de la dame un clou, mais le clou n’a pas crevé à notre convenance », a-t-il révélé à la police au moment de son interrogatoire. La rigidité des officiers de police a permis de savoir que ces bandits n’étaient pas du tout à leur première opération sur le sol malien.
En effet, un commerçant du nom de Diawanbé a été victime d’un cas similaire au niveau des halles de Bamako vers 21h dans nuit du 17 juin dernier. Ce dernier a été dépossédé de sa bagatelle somme de 3,5 millions de F CFA dans sa boite à gant de son véhicule, lorsque la vitre qui couvre la place passagère à côté du conducteur fut brisée. Sans forme de procès, les malfrats ont été transférés le vendredi 5 juillet à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Les enquêtes se poursuivent pour appréhender le troisième qui a réussi à s’échapper, ainsi que d’autres membres de gangs nigérians.
Sira Diarra