Dans le cadre des activités de la première édition de la Semaine de la jeunesse et de la citoyenneté, organisée par le Groupe renouveau,une conférence débat s’est tenue jeudi 15 novembre 2018 au Carrefour des jeunes de Bamako. Objectif : faire un zoom sur les phénomènes qui bloquent l’épanouissement des jeunes en mettant l’accent sur leurs responsabilités.

Même si les principaux débatteurs annoncés ont fait faux bonds, la rencontre a tenu toutes ses promesses. Dr Oumar Mariko, Tiébilé Dramé et l’honorable Moussa Timbiné ; tous invités pour partager leurs expériences avec la jeunesse malienne, n’ont pas effectué le déplacement. Pourtant, selon les organisateurs,ils avaient promis de participer à la rencontre.

Malgré cela, des cadres comme Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, Sina Dembélé, représentant du ministre de la Jeunesse ou encore Souleymane Satigui Sidibé, président du CNJ-Mali ; ont donné leur point de vu sur le thème.

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L’occasion était opportune pour le 1er président du CNJ, Bakary Woyo Doumbia, de rappeler la différence entre la jeunesse sous Modibo Keita et les jeunes d’aujourd’hui. Il explique que les jeunes étaient bien formés à l’école, éduqués dans les familles, le tout couronné par une bonne dose de citoyenneté. «  On était formé pour défendre le pays partout dans le monde entier. Mais aujourd’hui, notre jeunesse commence à perdre l’espoir. Elle est fatiguée par le chômage, la mauvaise gouvernance,  la corruption, le manque d’opportunité et le manque de formation de qualité dans nos écoles », a-t-il précisé. « Et quand on perd l’espoir, on se donne les voies et moyens pour changer la situation. Et ce n’est pas toujours des bonnes voies », a déclaré l’honorable Bakary Woyo.

Le chef de division Vie associative à la direction nationale de la jeunesse, Ibrahima Boubacar Kalossy, a souligné que la mission de la direction vise à accompagner les jeunes. Ainsi, la direction appui les jeunes dans l’atteinte de leurs objectifs. « Nous impactons à travers plusieurs programmes dont le Programme national de la promotion de la jeunesse», a indiqué M. Kalossy.

L’ancien Premier ministre, Moussa Mara,estime que la jeunesse, étant l’avenir de la nation, doit être au centre de toutes les grandes décisions du pays. Selon lui, malgré les engagements des autorités qui, depuis plusieurs décennies, affichent la volonté d’accorder une place prioritaire aux jeunes dans leurs politiques, la jeunesse malienne peine à se frayer un chemin à l’instar des autres jeunes du continent.

« Notre jeunesse est talentueuse dans plusieurs domaines.Mais elle est en manque d’opportunités. Tout le monde dit qu’elle est prioritaire, sauf qu’institutionnellement elle est la cadette de nos soucis. Le ministère de la Jeunesse est généralement le dernier des ministères ou l’avant-dernier.Pour un pays où on dit que la jeunesse est prioritaire, il y a au moins un meilleur rang à donner au ministère de la jeunesse. Pour moi, elle est plus importante que la sécurité parce que la jeunesse est notre sécurité de demain», a lancé M. Mara. Avant de solliciter l’érection du ministère de la Jeunesse à un rang de ministère de souveraineté. Car, analyse-t-il, pour avoir une jeunesse compétente et engagée, il faut plus de moyens, d’attention et de considérations.

Hamissa Konaté

30minutes.net

17 Novembres 2018

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