La bonne compréhension de la charge à l’essieu est fondamentale pour la bonne circulation des marchandises dans l’espace Uémoa. Ce qui faisait défaut entre Sénégalais et Maliens qui ont fini à s’entendre sur l’essentiel.

Des transporteurs maliens ont été contraints à une longue file d’attente d’une centaine de camions à la frontière sénégalaise, en juillet dernier et pendant plusieurs jours. Les autorités sénégalaises chargées du transport routier avaient pris cette disposition éprouvante vis-à-vis des nôtres pour les contraindre à respecter la charge à l’essieu connue sous le vocable du règlement 14 de l’Uémoa. Cette mesure visait à réprimander un camionneur malien dont le volume de son chargement s’était bloqué sous l’échangeur d’une autoroute dakaroise, causant un embouteillage terrible dans la ville une journée entière.

De leur côté, les responsables du transport malien ont rendu un moment donné la vie dure aux transporteurs sénégalais sur notre territoire. La raison, ils leur reprochaient l’irrespect du même règlement à travers le dépassement du poids total à la charge (PTC).

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Ces tiraillements étaient monnaies courantes entre les deux pays jusqu’à nécessiter l’intervention au sommet des deux ministres en charge du Transport, pour calmer les ardeurs des techniciens chargés de veiller au respect des dispositions en la matière.

Le ministre malien du Transport et de la Mobilité urbaine et son homologue sénégalais se sont rencontrés du 3 au 7 juillet 2019 à Dakar pour aplanir les divergences, dans le souci d’une circulation sans difficulté du fret entre les deux pays. Eu égard à la proximité, 80 % des marchandises maliennes passent par ce corridor.

Le président du Conseil malien des chargeurs (CMC), Ousmane Babalaye Daou, estime que le contentieux est juste lié à un problème d’approche et un manque de coordination. Il pense qu’on aurait dû s’entendre en amont sur les termes des deux côtés pour éviter de telles discordes.

Quand le Sénégal maintient le PCT à 50 T, au Mali, il est fait cas de la charge à l’essieu dont le volume est de 12,5T.

Tout compte fait, les deux dispositifs entrent dans le respect du règlement 14 de l’Uémoa, qui vient d’entrer en application dans les différents pays. Ce règlement à son tour a pour vocation de sauver nos routes des surcharges qui les dégradent. Le règlement en question a été adopté par nos Etats, sous les recommandations de l’Union européenne (UE), principale bailleur de fonds dans la construction des routes surtout celles inter états.

Abdrahamane Dicko

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