Les 25 ans de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) ont été célébrés vendredi dernier au Mali. C’était à la faveur d’une soirée gala qui a regroupé les membres de la commission de l’Uémoa, les ambassadeurs et représentants d’organisations internationales ainsi que plusieurs autres personnalités et membres du gouvernement.

Crée le 10 janvier 1994 à Dakar, cela fait 25 ans que l’Uémoa a été portée sur les fonts baptismaux. Depuis, les 8 Etats liés par une monnaie commune, le franc CFA, décident d’unir leurs forces en vue de promouvoir un espace économique harmonisé et intégré.

Il s’agissait ainsi, à travers cette commémoration des 25 ans de l’Uémoa, de jeter un regard sur le chemin parcouru.

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Des avancées majeures ont été réalisées en matière de gouvernance économique, dont l’union douanière, qui demeure effective en ces jours avec l’application d’un tarif extérieur commun et de ses mécanismes de gestion.

Des efforts ont été constatés aussi dans le cadre de la mise en œuvre des politiques sectorielles, qui ont permis d’améliorer les réalisations en matière d’accès des populations de l’Union à l’eau potable et aux services énergétiques, au renforcement du réseau routier communautaire et de sécurité alimentaire.

A ces acquis, s’ajoute l’adoption en 2013 de l’acte additionnel instituant une politique commune Paix et Sécurité de l’Uémoa.

Aux dires du représentant résident de la commission de l’Uémoa au Mali, Mamadou Mouspha Barro, le Mali est assurément comptable aux côtés des autres Etats membres et populations sœurs de ces avancées enregistrées au sein de l’Union.

« Le Mali a fait un bond de 15 points de 2017 à 2018, avec un taux de mise en œuvre des réformes de 62% en 2007 qui est passé à 77% en 2018 », a-t-il rappelé.

Toutes choses qui ont amené M. Barro à remercier le gouvernement du Mali pour son engagement vis-à-vis de l’intégration africaine. Il a réaffirmé l’engagement de la commission de l’Uémoa aux côtés du Mali et des autres Etats membres pour tous les défis relatifs aux questions de paix et de sécurité.

Pour sa part, le ministre Baber Gano, représentant le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, a témoigné que le Mali fera encore des pas en avant pour la prochaine revue avec la prise en compte du principe de transposition par équivalence mais aussi du nouveau rythme d’accélération des reformes enclenché par les différents départements ministériels.

Toutefois, le représentant du ministre de l’Economie et des Finances a tenu à rappeler que les défis multiples et complexes restent à relever par l’Union.

En ce sens, il a cité le faible taux des échanges intra-communautaires dans l’union, exprimé de 9,6  en 1996 à 16,1 % du total des échanges en 2018.

A en croire le ministre Gano, cette faible évolution pourrait s’expliquer par la structure du commerce marqué par une homogénéité des biens et services échangés dans l’espace et aussi les nombreux postes de contrôles sur les corridors, les prélèvements illicites et autres faux frais en plus des longs délais pour le transport des marchandises.

D’autre part, l’Union doit également faire face aux différentes distorsions en matière de concurrence et en particulier des difficultés pour certaines entreprises à avoir accès aux marchés publics de certains pays de l’espace ainsi que les problématiques liées entre autres à l’emploi des jeunes, à la migration, au dérèglement climatique et à la sécurité. 

En terminant ses propos, le ministre Baber Gano a réaffirmé toute la volonté du Mali de rester mobilisé aux côtés des pays frères de l’Union pour des avancées encore plus significatives.

La soirée agrémentée par les différentes prestations de l’Ensemble instrumental du Mali a pris fin sur la coupure du gâteau des 25 ans de l’Union.

M Coul

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