La dernière session ordinaire de la Cour d’assises de Bamako pour la rentrée judiciaire 2017-2018 a ouvert ses travaux. Pour cette session ultime au compte de l’année 2018, il est inscrit au rôle 78 affaires, pour 129 accusés.

Du 27 novembre au 26 décembre 2018, la partie civile et la défense se disputeront autour de 78 affaires dont  24 affaires de crimes de sang avec 9 cas de coups mortels, 8 de meurtres et 7 d’assassinat. A ceux-ci, s’ajoutent 20 infractions contre les mœurs dont 10 cas de viols et 10 cas de pédophilies, 14 cas d’infractions contre les biens (des vols qualifiés), une dizaine d’infractions de terrorisme.Des cas d’atteinte aux biens publics, des affaires de faux et usage de faux, de traite de personnes, d’enlèvement d’enfants et de coups et blessures volontaires aggravés seront aussi examinés par la Cour d’assises durant les  30 jours des assises.

L’année judiciaire sauvée de justesse

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Les trois mois de grève des magistrats avaient semé de doute quant à la bonne tenue de l’année judiciaire 2017-2018. Ce doute vient d’être levé par la tenue de la deuxième et dernière session ordinaire de l’année judiciaire 2017-2018. Et cela est la manifestation de l’engagement des magistrats à rattraper les temps perdus. « La tenue dec ette session est là pour démontrer que le rattrapage est toujours possible, il suffit de s’y mettre et de manifester comme cela a été toujours le cas, à la Cour, la volonté d’y parvenir, tant il est vrai que là on est toujours prêt à aller au front, sans jamais rechigner à la tâche, montrant une admirable disponibilité et de l’envie toujours plus fort », a laissé entendre le procureur général près de la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga.

La particularité de cette session d’assises, a précisé le procureur général, tient à sa consécration quasi-exclusive aux détenus provisoires, car à défaut de pouvoir programmer tous les dossiers en état d’être jugés, il a fallu faire un choix et tout naturellement il a porté sur certains d’entre eux, pas tous, mais le nombre que les contingences de temps,et les contingences liées à l’effectif du personnel magistrat ont permisraison nablement d’envisager comme possible.

Le procureur général, comme on pouvait s’y attendre, n’a pas manqué cette occasion pour rappeler aux autorités le manque de personnel et de moyens à la Cour d’appel de Bamako.

Selon le procureur général, la recrudescence des crimes de sang, au sommet des affaires au rôle de cette session est un signe évident de la perte des repères qui fait de la violence le mode d’expression désormais récurrent dans les rapports humains, au détriment de la bienséance, du respect du droit de l’Homme à la vie, à son intégrité physique et morale.

Youssouf Coulibaly

L’Indicateur du renouveau du 28 novembre 2018

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