Hormis la validation des candidatures pour la conquête de la magistrature suprême, certains candidats, malgré le lancement officiel de la campagne, semblent disparaître peu à peu des écrans radars. Faut-il en déduire que le multipartisme a permis à des lapinons de participer à une bataille réservée aux lions ?

 

Toute élection présidentielle a ses favoris apparents, ses favoris cachés et ses outsiders. Mais cela semble être le contraire du contexte malien en raison du motif et des modalités de présentation des uns et des autres. Il faut d’abord signaler qu’il y a des facteurs dénotent le statut de tout un candidat. À savoir la base politique, les réalisations, et le programme, la force de mobilisation.

Alors qu’en est-il du cas de ces farceurs qui croyaient que la magistrature suprême s’obtenait par un conte de fée.

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Les cas Dramane DEMBELE et Mohamed Aly Bathily 

Comme le dit l’adage, ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit. Voici deux candidats troublés et enragés par des idées revanchardes. Avec sa qualité première qu’est la trahison, Mohamed Aly Bathily, ou l’homme à multiples langages, est incapable de digérer son rejet du gouvernement malgré les quatre ans qu’il a passés dans divers départements ministériels.  Alors qu’il n’a qu’une portion de l’APM sur laquelle il compte pour conquérir le palais présidentiel, on se demande où est-il donc en cette période de campagne ? D.D pour les intimes, Dramane DEMBELE, après sa révolte insensée contre tout son parti, a presque déplumé face aux autres candidats sérieux.

Les cas Moussa Sinko, Kalfa et Igor 

Là aussi, de véritables frivoles et tonneaux vides qui se dirigent tout droit vers l’humiliation dans cette élection présidentielle. Sans  bases solides, ces rêveurs pensent qu’une présidentielle se gagne par la vengeance et la rancune. Croyant que tous les yeux sont fixés sur eux, voici des hommes politiques qui se sont adonnés aux critiques vigilants et hostiles sans un réel projet pour la nation. Et tout ce qu’on peut retenir d’eux, ce n’est que des montagnes qui ont accouché des souris. Un général démissionnaire, et ex-putschiste reconverti en politique, Moussa Sinko COULIBALY  a eu tout le mal à mobiliser les militants lors du lancement officiel de sa campagne à Ségou. Quant à Mamadou Igor Diarra, on se demande souvent où se trouve son QG de campagne. Voulant jouer au populiste, l’ex-ministre de l’Economie se voit déserter par ceux qu’il croyait être des sympathisants ou militants. Quant à l’ex PDG de la CMDT, Kalfa SANOGO, nombreux sont les Maliens qui ont été surpris d’apprendre que celui-ci n’a pu remplir le stade de Sikasso. Cet autre rebelle de l’ADEMA, qui nourrit aussi une rancune suite à son ‘’licenciement’’ de la CMDT, consacre tous ses efforts dans la région de Sikasso, où sa suprématie reste largement contestée.

Mountaga Tall, ou le candidat malheureux de toutes les élections présidentielles depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Voici un homme politique qui suit toujours la direction du vent, mais il sort perdant chaque fois. Pour la présidentielle de 2018, nombreux sont les Maliens qui s’interrogent sur sa situation parce qu’il fondu dans la masse de candidats, avec une faible capacité de mobilisation. Pour Oumar Mariko ou l’éternel opposant, on se demande souvent si sa campagne ne se fait que sur les antennes de ses radios. Se voyant voler son unique trophée de dérangeur public par un soi-disant activiste (Ras Bath), le président de SADI a perdu sa seule arme de campagne présidentielle qu’est le dénigrement des autorités. A cet effet, son score pour ce scrutin pourrait bien baisser.

A suivre….

Adama TRAORE       

La Preuve du 19 juillet 2018 

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