Dans son adresse à la nation, samedi 21 septembre 2019, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a instruit au gouvernement d’étudier les conditions d’organisation des conférences de développement dans toutes les régions du Mali pour conforter l’orientation politique prise depuis les États généraux de la décentralisation.

A l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance, le président IBK s’est adressé à la nation samedi soir. Dans un long discours, le président IBK a touché à tous les points. De la revendication des jeunes pour le bitumage des routes nationales, en passant par la mise en œuvre de l’accord pour la paix ou encore son projet de société « Notre Grand Mali avance ». Il a dit tout, appelant surtout ses compatriotes à plus d’efforts et d’engagement pour développer le pays.

Mais, au sujet des revendications relatives au développement local et régional, il a demandé au gouvernement d’étudier les conditions d’organisation de conférences de développement dans chaque région du Mali.

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« Ces conférences régionales de développement seront des Table rondes avec la participation active des forces vives de chaque région, des diasporas maliennes, des partenaires de la coopération bilatérale, multilatérale et décentralisée », a-t-il expliqué, précisant qu’une telle initiative confortera l’orientation politique prise depuis les États généraux de la décentralisation, orientation qui place la région, dans le cadre de l’approfondissement de la décentralisation, au cœur de la nouvelle architecture institutionnelle du pays.

Dans la même veine, IBK a lancé l’appel à tous les acteurs de l’insécurité qui, depuis quelques semaines, secoue le Centre du pays. « C’est le lieu pour moi de rendre hommage à ce jeune et dynamique patriote commissaire, qui vient de perdre la vie à Niono, dans l’exercice de ses fonctions, au service de la patrie et de la sauvegarde de la paix civile et de la protection de nos concitoyens. Gloire à lui. Certes, la demande de bonnes routes est légitime tout comme l’est le souci d’une meilleure gouvernance de nos ressources afin que chaque centime aille au précieux chantier du développement national », a reconnu le chef de l’Etat.

Le dialogue, mais pas de violence

Pour autant, a-t-il insisté, « le recours à la violence comme moyen de revendication de droits, que l’Etat est le premier à reconnaitre, ne saurait prospérer sans mettre en péril le contrat social. Car, en effet, si la République confère des droits, elle impose également des devoirs dont le premier est la renonciation à la violence comme moyen d’expression. Par conséquent, la violence qui tend à devenir un moyen de revendiquer, ne peut être tolérée ».

« Qu’il s’agisse des actes criminels dans le Nord, au Centre et partout ailleurs, ou des tragédies actuelles de Niono et Tombouctou, le seuil de l’intolérable est en train d’être franchi et si nous n’y prenons garde, ce sont les fondements même de notre société qui s’en trouveront ébranlés », décrit le président.

Pour conjurer un tel spectre, il annonce avoir instruit le Premier ministre d’être à l’écoute des populations en effectuant des missions sur le terrain qui traduisent sa volonté décuplée d’être plus que jamais attentifs aux préoccupations des populations. « C’est dans le même esprit, avec les mêmes visées, que j’ai nommé un Haut représentant pour le Centre, en la personne de l’ancien président Pr Dioncounda Traoré ».

Attaché aux valeurs de la paix et à la promotion du dialogue, le chef de l’Etat a, dans ce discours, indiqué la marche à suivre pour booster un véritable développement du Mali dans la paix, la quiétude et le respect des institutions.

Sory I. Konaté

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