Après plusieurs mois d’observation de la situation politique, les leaders religieux et notabilités tentent une médiation. La rencontre du mercredi dernier entre le Cardinal Jean Zerbo, le Chérif Ousmane Madani Haïdara, les familles Niaré et Touré et une délégation du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) conduite par Soumaïla Cissé est le début d’une médiation pour apaiser la tension politique. Fondamentalement,les chefs religieux et coutumiers ont, à travers cette démarche, souhaité une décrispation et l’instauration d’un dialogue entre les acteurs politiques du pays. En d’autres termes, obtenir des opposants et des tenants du pouvoir un rapprochement.

Mais à l’issue de la rencontre, les responsables du FSD étaient restés figés sur leur position et ont dénoncé les atteintes aux libertés démocratiques fondamentales avec à la clé les arrestations qu’ils jugent illégales ou les détentions qualifiées d’arbitraires et surtout les répressions des manifestations du 2 juin et du 16 novembre 2018. A la suite de ces récriminations, que peut-on véritablement atteindre d’une telle rencontre ?Surtout que dans le communiqué du Front, ses responsables laissent apparaître qu’ils n’ont jamais parlé de la reconnaissance de l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéita. La seule chose que le FSD avoue avoir demandé c’est le dialogue pour,dit-il, mettre fin à la crise politique. Vraisemblablement, l’on est dans un dialogue de sourds puisqu’il faut s’attendre à une position figée du régime aussi. En tous cas, il revient de reconnaître que les médiateurs du mercredi ont laissé pourrir la situation et ne pourront donc pas se dédouaner de critiques, notamment leur indifférence aux maux qui menacent notre pays.

DAK

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