La ministre des Mines et du Pétrole s’est rendue la semaine dernière sur le Fleuve Falémé à Fadougou à Kéniéba pour constater de visu l’exploitation illégale d’or par des individus dont des étrangers disposant des dragues. Des mesures urgentes sont envisagées pour freiner cette pratique illégale.
Le chef du département des Mines et du Pétrole, Mme Lalenta Hawa Baba Ba, pour des mesures urgentes contre l’exploitation par drague de l’or dans les lits des fleuves au Mali, s’est rendu le week-end dernier à Kéniéba sur le fleuve Falémé pour constater de visu les dégâts causés par des exploitants illégaux d’or. Ces exploitants utilisent des produits toxiques qui menacent la biodiversité. Les populations sont exposées également aux risques de maladie et l’Etat qui ne perçoit aucun dividende de cette exploitation anarchique.
« Trop, c’est trop », a martelé la ministre des Mines et du Pétrole sur les berges du fleuve Falémé à Fadougou, situé à quelques 45 km de la ville de Kéniéba. Cette cours d’eau constitue, rappellera-t-elle, le 3ème affluent du fleuve Sénégal, son lit serait très riche en or.
C’est ce qui explique cette ruée des individus mal intentionnés. Cette visite pour la ministre des Mines et du Pétrole était d’aller s’enquérir de la situation en vue de prendre des mesures urgentes pour sauver la cours d’eau de ses agresseurs qui obstruent le lit du fleuve. Il faut noter que ce fleuve constitue la frontière naturelle entre le Mali et le Sénégal. Et cette
mauvaise pratique ne se fait que dans la partie malienne.
A Fadougou, la mission ministérielle a trouvé sur place plusieurs machines de fabrication artisanale traitant les rejets de boues qui sont reverses dans le fleuve. La délégation a constaté aussi la présence d’une drague stationnée au beau milieu du fleuve dont les techniciens avaient pris la poudre d’escampette à l’approche de la délégation. Ce bateau dragueur freine même l’écoulement normal de la cours d’eau.
Des pêcheurs sur place confirment que le fleuve ne contient aucun poisson. Selon eux, mêmes les crapauds ne peuvent survivre dans ces eaux actuellement à cause du degré de pollution.
Selon les données du ministère des Mines et du Pétrole, sur le millier de drogues opérant sur les fleuves Niger et de la Falémé, seulement 9 ont une autorisation en bonne et due forme.
O.D. avec le CCOM du MMP
L’Indicateur du Renouveau du 11 janvier 2019