L’ambition des plus hautes autorités est d’éliminer la filariose lymphatique d’ici fin 2020 alors que l’on compte environ 255 cas à opérer à Kita et Koutiala. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr. Samba Sow en a fait l’annonce. Un idéal qui cadre avec les recommandations de l’OMS.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr. Samba Sow a procédé, le mercredi 13 et le jeudi 14 décembre 2018, au lancement officiel des camps de chirurgie de prise en charge de la Filariose lymphatique connu sous le nom de l’hydrocèle à Kita et Koutiala. Un programme financé par la Banque mondiale à travers le projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées au Sahel piloté par l’Organisation ouest africaine de la santé (Ooas). A Koutiala, hier 13 cas ont été opérés des octogénaires.
Selon l’organisation mondiale de la santé, environ 1,4 milliard de personnes sont exposées au risque d’infestation de la filariose lymphatique à travers le monde.
Dans ce lot, 120 millions sont infectées dans 73 pays ou 40 millions d’individus souffrent de complications chroniques telles que le lymphoedème et l’hydrocèle.
L’enquête de prévalence réalisée en 2004 a montré que la filariose lymphatique sévit à l’état endémique dans toutes les régions du Mali avec un taux de prévalence global de 7, 07% à l’exception de celle de Sikasso qui a le taux de prévalence le plus élevé (18,6%).
Face à cette situation, le ministère de la Santé et l’hygiène Publique du Mali avec l’appui des partenaires a élaboré un plan intégré de lutte contre les maladies tropicales négligées les plus fréquentes et qui peuvent être traitées simultanément par chimiothérapie préventive. Ce plan couvre toutes les régions du Mali pour une durée de 5 ans (2017-2021).
Son élimination d’ici fin 2020
Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Samba Sow, l’ambition des plus hautes autorités du Mali, à travers son département, est d’éliminer la filariose lymphatique d’ici fin 2020, ce conformément aux recommandations de l’OMS. En effet, il a rappelé les résultats obtenus par les services de santé dans la lutte contre la filariose lymphatique. Le ministre a indiqué que sur environ 2367 cas recensés d’hydrocèle en 2010, 855 ont été opérés avec succès dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. Au même moment, 114 cas d’éléphantiasis ont été pris en charge à Bamako et Koulikoro sur financement de Endfund à travers Helen Keller international.
Malgré ses efforts, souligne le ministre, le nombre de cas théoriques d’hydrocèles restant à opérer est d’environ 1145.
Pour Pr. Samba Ousmane Sow, le lancement de ces deux camps de chirurgie des hydrocèles, notamment à Kita et Koutiala permettra d’opérer 255 cas gratuitement.
Le coût total de la prise en charge s’élève à plus de 143 millions de F CFA, financé par l’Organisation ouest africaine de la santé à travers le projet Paludisme/ Maladies tropicales négligées. Cette campagne de chirurgie est accompagnée par la distribution de masse de l’Albendazole pour éradiquer la contamination de la filariose lymphatique transmise par le moustique.
Le ministre a profité des tribunes à Kita et à Koutiala pour inviter les populations à accompagner cette campagne de masse qui vise à éradiquer les MTN dans notre pays.
Le chef du département de la santé a réitéré l’engagement du gouvernement malien dans la lutte contre les MTN, spécifiquement, contre la filariose lymphatique avant de remercier les partenaires techniques et financiers pour leur soutien.
Ousmane Daou
L’Indicateur du renouveau du 14 décembre 2018