La grève à répétition des Syndicats signataires de l’éducation du 15 octobre 2016 devient de plus en plus inquiétante. Face à ce problème récurrent, les élèves commencent à s’inquiéter. Et, ils invitent les deux parties à s’attendre.
Après la grève de 72 heures et celle de 120 heures, les syndicats de l’éducation ont entamé une nouvelle grève de 240 heures ce lundi. A cette allure, le bon déroulement de l’année scolaire est menacé. Déterminés, les syndicalistes exigent la satisfaction de leur cahier de doléances.
Ce bras-de-fer entre les enseignants et le gouvernement risquerait de prendre une autre tournure. Les élèves affichent leur inquiétude et surtout lassés de rester à la maison. « Quand je vois mes camarades du privé aller à l’école, alors que nous du publique, nous passons plus de temps dans les rues. Ça me fait mal ! Sachant bien que nous travaillons sur le même programme, cette grève devrait être générale. C’est vraiment une injustice en notre endroit », regrette Mahamadou L Sangaré, élèves de la 8ème année à l’école publique de Missabougou. Au regard de la situation, l’élève lance un cri du cœur en invitant les deux parties à plus de retenue dans la résolution de cette crise. Selon lui, l’avenir des élèves dépend de la qualité de l’éducation qu’ils reçoivent.
Soucieux de son avenir, Mamadou Diarra, le responsable de la 9ème année de l’école publique de Missabougou, invite lui ses amis à aller l’école pour faire des exercices même en période de grève. « La grève joue énormément sur nous, surtout nous qui allons passer cette année l’examen du Diplôme d’études fondamentales. C’est pour préparer cet examen que nous venons à l’école souvent pour faire des exercices. Il faut que les syndicats de l’éducation et le gouvernement règle cette situation. L’éducation est la force motrice d’une nation », a-t-il-indiqué.
Élève de la 11ème année au lycée Ibrahima Ly, Souleymane Koné, a exprimé son désarroi face aux problèmes qui perdurent. « Chaque année, nous assistons à la même scène. Il faut qu’on en finisse avec cette histoire. L’Etat doit jouer pleinement son rôle et les syndicats doivent veiller aussi sur la qualité de l’enseignement. Nous n’avons plus de niveau, s’il faut aller en grève à tout moment, cela contribuera à la destruction de notre système éducatif », a-t-il-lancé comme un cri de cœur.
Zié Mamadou Koné
L’Indicateur du Renouveau du 24 janvier 2019