C’est une campagne que les responsables de la Direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat appellent ‘’opération coup de poing’’ qui se déroule actuellement à Bamako et dans les grandes villes.
L’objectif, selon eux, est de sauver des vies en exigeant le respect strict de la réglementation en matière d’urbanisme et d’habitat.
Le Directeur national adjoint de l’urbanisme et de l’habitat, Moussa Tamba Diakité, était accompagné cette semaine de la Brigade de contrôle des constructions, pour une série de contrôle sur des chantiers à Bamako. Selon lui, ces visites de terrain partent du constat du non respect de la réglementation en matière d’urbanisme et de construction. Avec son équipe, il a visité trois chantiers sur les rives droite et gauche de la capitale. Il souligne l’importance pour les populations de comprendre les dangers liés aux constructions non autorisées et aux morcèlements des terrains qui ne respectent pas le décret 115 fixant les conditions de réalisation des différents types d’opération d’urbanisme. Sur un chantier d’immeuble à usage commercial à Baco-djicoroni, les visiteurs ont eu la surprise de constater que les maçons n’ont aucun document les autorisant à construire. Sans autre forme de procès, ils ont été invités à arrêter les travaux.
«Toute personne qui construit sans y être autorisée doit être emprisonnée pour une peine allant de 6 mois à 1 an de prison et le paiement d’une amende allant de 500.000 à 1 million de FCFA», a rappelé M. Diakité. Dans le même secteur, la mission de contrôle s’est offusquée de l’occupation d’un domaine public des collectivités territoriales sur lequel la mairie de la commune V a construit des magasins. Le DGA a indiqué que cela est contraire aux dispositions du Code domanial et foncier en République du Mali.
Sur le troisième site visité, à Djicoroni Para, c’est le même constat. Des ouvriers sans documents officiels ont été sommés d’arrêter des travaux.
Au Mali, les constructions illicites sont de plus en plus nombreuses. Le cas particulier du district de Bamako se passe de tout commentaire. Les constructions anarchiques poussent comme des champignons, avec leur lot d’effondrement, causant le plus souvent des pertes en vies humaines.
Selon le Directeur national adjoint de l’urbanisme et de l’habitat, le grand problème est que les intéressés eux-mêmes ne mesurent pas la gravité des actes qu’ils posent. Il regrette qu’ils mettent en danger leurs vies et celles des autres personnes amenées à y habiter.
Mariétou DOUCOURE
Azalai Express du lundi 11 février 2019