Depuis ces trois dernières semaines, le Mali fait face à de multiples attaques terroristes coordonnées au centre et aux alentours de sa capitale, qui constituent un tôles de questionnement : Pourquoi cette détermination des terroristes ?Sont-ils sous pression? De qui? D’où viennent ses arsenal ?Qui les financent? Ces attaques peuvent-elles être justifier par le positionnement actuel du Mali vis à vis de la France ?Les terroristes sont-ils en mission par la complicité d’un pays voisin? A quoi profiterai le pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara de renverser le pouvoir d’Assimi? Est-ce au nom de la France Afrique?
La problématique de la sécurité et du développement constituent l’un des défis majeurs auxquels les pays du Sahel et ceux de la zone côtière font face. Dans ce contexte, cette réflexion est menée pour:
-Proposer aux autorités de la transition Malienne les pistes de réponses vis-à-vis de la détermination des terroristes
– Dégager une note d’analyse appuyée par des recommandations pour préserver la souveraineté du Mali .
La situation actuelle du Mali est une source d’inquiétude sur le plan sécuritaire. Cette inquiétude est notamment justifiable par ses limitations géographiques, au regard de sa place qui a développé depuis 2012 des éléments d’insécurité endogène. Les autorités de la transition ont compris que la lutte contre le terrorisme doit être basée sur deux facteurs : Le sécuritaire et le développement.
Aujourd’hui, l’armée Malienne est équipée mais il reste quelques matériels pour appuyer la surveillance des éléments des PC Opérationnels.
Cette période transitoire doit être perçu comme une opportunité de mettre la main sur la première dynamique qui est le consensus politique pour contrer le terrorisme. Cette lutte doit être perçue par tous les Maliens comme un engagement patriotique et civique.
Notre stratégie doit être axée sur l’examen du phénomène du terrorisme sous ses différents aspects, tout en prenant en compte les dimensions sécuritaire et de développement, en activant les lignes et les dynamiques diplomatiques avec l’Algérie, le Maroc, l’Israël, les USA ,L’UE et les pays côtiers en renforçant l’armée et le renseignement intérieur. Certains de ses pays comme l’Israël pourra nous offrir les drones..
Le renseignement intérieur et la sécurité des frontières doivent être l’épine dorsale de toute la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. Pour matérialiser cet objectif général, dans les faits, la stratégie de lutte contre le terrorisme doit être concentrée sur 3 piliers essentiels: Juridique, sécuritaire et politique.
Il faut l’élaboration d’une loi spécialisée, le second pilier est le renforcement des capacités en matière d’équipements militaires (chose déjà acquise grâce à l’effort et à la vision de l’équipe de la transition) et de formations des forces de défense et de sécurité nationale. Quant au troisième pilier ,il faut le positionnement et le renforcement de l’approche politique comme élément fondateur de la solution aux questionnements émanant de la problématique terroriste. La transition est la meilleure période pour renforcer l’approche politique.
Recommandations :
-Réorienter la lutte contre le terrorisme, en créant une connexion réelle et véridique entre les populations et les forces de défense et de sécurité.
-Placer les populations et leurs revendications au cœur des prises de décisions.
-Continuer le combat quotidien dans le centre et vers les frontières contre les groupes terroristes, armés et les narcotrafiquants.
Mohamed Abdellahi Elkhalil
Spécialiste des questions sociales et sécuritaire du Sahel
Président Fondateur du Réseau d’Assistance et de Deradicalisation au Mali (RADEM)