Selon nos confrères de studio Tamani, les autorités angolaises lancent « la chasse aux ressortissants sub-sahariensen situation irrégulière ». Une opération dénommée » expatriado « est en cours en ce moment. Elle vise à » expulser tous les immigrés en situation irrégulière en Angola ». Des ressortissants maliens témoignent des « cas d’emprisonnement suivis de pires formes de maltraitance et d’humiliation ». Pour l’instant, difficile d’avoir des chiffres officiels sur le nombre de Maliens victimes. Mais ceux joints sur place appellent à l’aide des autorités maliennes.
Selon certains Maliens, joints par la rédaction de studio Tamani, ces opérations d’expulsion ont débuté dans les zones minières. Elles se déroulent maintenant dans toutes les villes du pays, et concernent toutes les nationalités y compris les Maliens, qui sont parmi les plus nombreux.
« Cela fait des jours que nous ne pouvons plus sortir pour aller au boulot par peur de nous faire arrêter », explique un ressortissant malien sur place. Selon lui, cette opération qui ne devrait concerner que les sans-papiers, est aussi menée par les forces de l’ordre angolaises contre ceux qui sont en situation régulière. L’objectif, selon notre interlocuteur, est de soutirer de l’argent aux migrants.
« Une fois entre les mains des autorités angolaises, il faut payer de l’argent ou partir en prison », témoignent certains migrants maliens, avant de confirmer que plusieurs d’entre eux sont actuellement en prison.
En Angola certains Maliens ont l’impression d’être « laissés pour compte par les autorités maliennes ».
Colère et indignation chez les associations maliennes de défense des migrants. Elles se disent » préoccupées ». Pour l’Association Malienne des Expulsés, « il est inacceptable qu’un pays membre de l’Union Africaine expulse d’autres africains de la sorte ». L’AME qui juge la situation « grave » en Angola, appelle les autorités maliennes à réagir.
O.D avec studio Tamani
L’Indicateur du renouveau du 29 octobre 2018