Présent à Marrakech depuis quelques jours pour le Forum mondial sur la Migration et développement et la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le Pacte mondial pour les migrations; le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, félicite l’adoption du Pacte mondial car, selon lui, il favorisera une gestion « humaine et plus harmonieuse » des questions migratoires.

Ce n’est pas un instrument juridique ou un engament qui remet en cause les lois des pays signataires, mais plutôt une initiative qui promet une gestion globale et intelligente de la migration, assure le ministre Yaya Sangaré.

«Le Pacte mondial essaye de faire en sorte que les frontières puissent être comme des ponts gérées de manière commune », a-t-il déclaré, avant de préciser : « il a pour finalité d’amener les gens à comprendre que la migration ne devra plus être comme un acte de désespoir, une nécessité pour ceux qui veulent aller. Elle doit être comme une option, un choix délibéré ».

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Par ailleurs, il regrette que les questions migratoires soient dominées par des perceptions négatives, des exploitations idéologiques et politiciennes, des manipulations d’opinons entretenues par des extrémistes de tous genres, mais aussi par le silence des citoyens du monde qui croient aux valeurs humaines, par les tabous et les non-dits.

« On a beau formé une citadelle autour de soi, quand les causes profondes de la migration ne sont pas gérées, les gens s’attaqueront à ce citadelle. Donc,l’Europe ne peut pas évoluer en vase clos et l’Afrique ne peut pas continuer à être un continent pourvoyeur de migrant », analyse-t-il, avant d’indiquer qu’il appartient à chaque parties de s’occuper de sa région et de faire en sorte que chaque fois qu’il y a des débats sur la migration, chacun soit en position de force.

« Que les causes qui font que les africains partent soient gérées. Il s’agit de lutter contre la pauvreté, créer la richesse et de l’emploi. De l’autre coté, que l’Europe participe à l’équilibre du continent africain, car ce n’est pas en déplaçant les frontières qu’on stoppera la migration, mais en se donnant la main et en faisant un développement intégré et harmonieux qu’elle sera mieux gérer et non arrêter », ajoute le ministre Sangaré, avant de conclure : « on travail sur les être humains, la migration doit donc être positiver ».

Sory I. Konaté (envoyé spécial à Marrakech)

30minutes.net

10 Décembre 2018

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