Sale temps pour l’élu de Kati, Bourama Tidiani Traoré, communément appelé Bananzolé Bouramani. En cette veille des législatives, le natif de Bananzolé dans l’arrondissement de Ouéléssébougou cherche désespérément une formation politique pour porter sa candidature aux prochaines législatives après le refus du Rassemblement pour le Mali (RPM) de l’accepter sur sa liste.

Après sa démission en 2014 du RPM suite à l’affaire qui l’a opposé au juge de la localité de Ouéléssébougou, Bourama Tidiani  Traoré est engagé depuis un certain temps à la recherche d’une formation politique pour se recaser. Selon nos informations, le natif de Bananzolé s’était  rapproché du RPM lors de la présidentielle, histoire de se positionner pour les législatives.

pub

Apparemment son plan n’a pas marché, puisque le parti présidentiel aurait refusé de lui offrir une place sur sa liste, puisque considéré comme démissionnaire. Après cet échec, il aurait tapé à la porte de l’Asma/CFP, où ses sociétaires de Horonya-Ton ont déposé avant lui armes et bagages, notamment le maire de Ouéléssébougou, Yaya Samaké.

Au vu de ces péripéties, Bourama Tidiani Traoré n’a pas poursuivi les négociations. L’élu de Kati lorgnait du côté de l’URD également. Aux dernières nouvelles, Bananzolé Bouramani était en négociation poussée avec le MPM de Hadi Niangadou pour aller aux législatives. Sa chance de réélection serait très maigre dans le cercle de Kati où les partis de l’EPM sont en pole position. Il s’agit du RPM, de l’Asma/CFP, l’Adéma/PASJ, qui envisagent une liste commune. 

A noter que sept sièges de député sont en jeu dans le cercle de Kati. Nommé par certains « Dieu Villageois » du fait de son influence sur le village de Bananzolé, où il distribue son salaire de député entre les chefs de villages de la localité, Bourama Tidiani Traoré est en perte de vitesse à Ouéléssébougou à cause de son « insolence » et ses mesquineries contre des habitants de son village.

Son interminable bras de fer avec la famille de Bamory Traoré, en dit long sur ses intentions de faire main basse sur le foncier de Bananzolé.  Une affaire qui a fait partir le juge du nom de Diadié Touré tout comme le chef de brigade de Ouéléssébougou à la demande du tout-puissant député, Bananzolé Bouramani. Deux hommes valables qui refusaient les injonctions du député  de Kati.

« L’homme du Congo », un aventurier ayant fait fortune en République démocratique du Congo dans les affaires, ne voit plus sa toute-puissance en dehors d’une casquette parlementaire. Sa déchéance, selon certains anciens proches du député, commencera dès qu’il perdra sa couverture parlementaire aux prochaines élections législatives. Apparemment, le report de ces élections semble être le seul sursis pour cet ancien héro devenu aujourd’hui zéro, et persona non grata dans son propre fief. Tout cela en l’espace que quelques années. Qui dit qu’il est facile de préserver une célébrité fondée sur l’arrogance ? En tout ce n’est pas l’actuel maire de Ouéléssébougou, Yaya Samaké, qui l’a quitté pour ses nombreux caprices, au profit de l’Asma/CFP.

O. D.

L’Indicateur du Renouveau du 9 octobre 2018

pub

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaires s'il vous plaît
Votre Nom s'il vous plaît