A la suite de notre article publié le 10 octobre dernier intitulé : « Logements sociaux au Mali : le projet menacé par les mauvais payeurs », le directeur général de l’Office malien de l’habitat, à travers un communiqué, menace d’expulser à partir de ce matin 22 octobre 2018,  les mauvais payeurs des logements sociaux financés par le budget national.

C’est en principe ce lundi que commence la chasse aux mauvais payeurs qui prennent en otage le projet des logements sociaux lancé par les autorités en vue de soulager la population des tracas de la location. Après un constat amer sur la situation de paiement des logements sociaux un peu partout dans le pays, le directeur général de l’Office malien de l’habitat vient d’ordonner l’expulsion des mauvais payeurs après l’expiration du délai moratoire.

L’opération devrait débuter ce matin à Bamako et s’étendre sur toute l’étendue du territoire. Cette opération survient après celle d’avril dernier où plus de 300 autres mauvais payeurs avaient été dépossédés de leurs logements faute de paiement correct. Cette expulsion, deuxième du genre de l’année, va concerner des centaines de familles.

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A Sikasso, l’on dénombre une cinquantaine de familles concernées. Cette opération intervient après la constatation de près d’un milliard de F CFA d’impayés. Un état  que nous avons dénoncé la semaine dernière dans nos colonnes et qui menace le projet. Certains bénéficiaires sont à 5 ans d’impayés. En plus de cette situation, il y a un autre phénomène qui se développe sur les sites de logements sociaux. Il s’agit de la location des logements sociaux par des tierces personnes en dehors des Maliens de l’extérieur. Une situation qui démontre encore l’inefficacité  du processus d’octroi des logements à certaines catégories de personnes et le manque de suivi du projet.

Il faut ajouter à cela des maisons fermées depuis leur attribution. Ces maisons constituent de nos jours de véritables menaces pour le voisinage qui ne cesse de se plaindre. Au-delà de cette décision d’expulsion, la direction de l’OMH devrait mettre fin à cette pratique qui menace la quiétude à Niamana et à N’Tabacoro.

O. D.   

L’Indicateur du renouveau du 22 octobre 2018

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