Le juge d’instruction du Pôle économique et financier de Bamako en charge de l’affaire dite des ristournes de coton de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC) a inculpé le mardi dernier quatre collaborateurs de Bakary Togola. Parmi ceux-ci, un a été envoyé en prison.
C’est depuis le vendredi 13 septembre 2019 que le scandale des ristournes de coton au niveau de la C-SCPC a été révélé au grand public à travers l’arrestation du président de la structure, Bakary Togola. Ce dernier avait été suivi deux jours après son arrestation de Soloba Mady Kéita, secrétaire général de la C-SCPC et président de l’Union coopérative des producteurs de coton de Kita (cosignataire de chèque) ainsi que de Drissa Coulibaly, le président de l’Union coopérative de Sikasso et membre de bureau.
Le juge d’instruction du 8e cabinet en charge du dossier a inculpé le mardi dernier d’autres proches de Bakary Togola. Il s’agit d’Anfa Coulibaly, le président de l’Union coopérative de Kita et vice-président de la C-SCPC, Raymond Dansoko, le coordinateur, Dialamoussa Dembélé du comité de surveillance et Bréhima Coulibaly le trésorier de Sikasso. Dans ce lot, c’est Bréhima Coulibaly (le trésorier de Sikasso) qui a été placé sous mandat de dépôt et d’autres attendent de connaître leur sort à la fin de l’instruction en cours.
Les ristournes de coton concernent les financements de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) aux producteurs de coton après chaque campagne. L’argent est versé dans les comptes de la C-SCPC. L’affaire pour laquelle le président de la C-SCPC et co-accusé sont placés sous mandat de dépôt porte sur 13,5 milliards de F CFA de la CMDT. Sur ce montant, 9,462 milliards de F CFA ont manqué dans les caisses.
Bakary Togola et ses complices désormais locataires de la Maison centrale d’arrêt sont accusés de « faux, usage de faux, soustraction frauduleuse, détournement et autres malversations ».
Abdrahamane Dicko